AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme

Plusieurs manifestations ont eu lieu mardi dans le centre-ville de Chicago pour dénoncer les raids menés par l’Agence fédérale de l’immigration américaine (ICE) et le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles.

Des milliers de personnes se sont rassemblées en fin d’après-midi à Federal Plaza, au 230 S. Dearborn Street, où la marche a officiellement débuté à 17h30. Le cortège a fusionné avec un autre rassemblement entamé plus tôt dans la journée, à 15h, devant le tribunal de l’immigration situé au 50 E. Adams Street.

Les manifestants ont dénoncé les politiques migratoires jugées répressives de l’administration Trump et exprimé leurs inquiétudes face au recours à la force militaire pour encadrer les mouvements de protestation dans le pays.

Un important dispositif policier a été mis en place autour de la place, perturbant la circulation dans le Loop, cœur économique de Chicago. Plusieurs axes ont été bloqués par les forces de l’ordre afin d’encadrer le rassemblement.

Au total, trois mobilisations distinctes ont été recensées dans la ville, toutes centrées sur la dénonciation des opérations de l’ICE et le soutien aux manifestants de Los Angeles.

Moins d’une heure après le départ du cortège principal, une voiture a surgi à vive allure parmi les manifestants à l’intersection de Monroe Street et Wabash Avenue, provoquant un moment de panique. Aucun blessé n’avait été confirmé dans l’immédiat, et une enquête est en cours.

Ces actions interviennent alors que le président Donald Trump a autorisé le déploiement de quelque 4 000 membres de la Garde nationale et 700 Marines dans le comté de Los Angeles, en Californie, à la suite de la signature, durant le week-end, d’un mémo présidentiel.

C’est dans cette ville que la vague de manifestations a éclaté vendredi, après une série de raids de grande ampleur menés par l’ICE dans des entreprises locales, entraînant l’arrestation de centaines de personnes soupçonnées d’être en situation irrégulière.

Les opérations menées par l’ICE sont vivement critiquées pour avoir visé des sans-papiers bien intégrés dans la société, plutôt que des individus au passé criminel, pourtant désignés comme cibles prioritaires par Trump lors de sa campagne pour un second mandat.

Des rassemblements de soutien ont rapidement vu le jour dans plusieurs villes du pays, notamment à New York, Dallas et Austin. Certains ont donné lieu à des affrontements, provoquant une réponse musclée des forces fédérales.