AA / Tokyo

Carlos Ghosn, l'homme d'affaires libanais, ancien patron de la compagnie Nissan Motor, a déclaré qu'il avait été obligé de fuir le Japon, car le taux de condamnations s'y élevait à 99,4 %.

C’est ce qui ressort de ses déclarations, qu'il a accordées au réseau multimédia gouvernemental japonais "NHK", dans la journée du mardi, expliquant la raison de son évasion par l’absence de possibilité d’obtenir gain de cause au tribunal, de quelque manière que ce soit.

Et d’ajouter : "j'ai réalisé que je suis incapable de me défendre dans un pays où les taux de condamnation atteignaient les 99,4 %“, soulignant que lui et sa famille avaient des problèmes là-bas, et que la seule solution était de quitter le Japon.

Ghosn a exigé que les autorités japonaises remettent les dossiers de l’affaire à celles du Liban.

L’ancien PDG de Nissan a expliqué qu'il menait une vie heureuse au Liban, en déclarant : “je suis heureux et bien occupé, et je fais le travail que j'aime, car j'enseigne de manière volontaire les stratégies de business à l'université, et j'écris un livre“.

Le 19 novembre 2018, Ghosn a été arrêté dans la capitale japonaise, Tokyo, sur fond d’accusations d'"irrégularités financières" alors qu'il était président de "Nissan", qu'il avait précédemment sauvé de la faillite.

Ghosn a été emprisonné pendant 130 jours, puis libéré sous caution en attendant le début de son procès en avril 2020, mais il a réussi à s’évader, malgré la surveillance dont il faisait l’objet.

La justice turque a inculpé 7 personnes à Istanbul de "trafic de migrants", travaillant pour une compagnie de fret aérien (privée), après l'annonce faisant état du passage de Ghosn une ville turque, lors de sa fuite du Japon vers le Liban.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.