Attentat contre un Tunisien dans le Var : L’auteur « voulait tuer des étrangers »
- Selon le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les faits étaient prémédités et l’auteur a agi par pur racisme.

France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
L’auteur présumé de l’attentat qui a coûté la vie à un ressortissant tunisien dans le Var (sud-est de la France) « voulait tuer des étrangers », a fait savoir le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ce lundi soir en conférence de presse depuis Matignon.
« Ce crime est un crime qui était prémédité et qui était signé. Il y a deux vidéos: avant et après. L’individu avait des armes et il est signé: c’est un crime raciste », a-t-il déclaré, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre François Bayrou qui portait sur le mode de scrutin proportionnel.
Et de poursuivre: « Ce que je veux dire c’est que le racisme en France est un poison qui tue. Je veux rappeler que chaque acte raciste est un acte anti-français, parce que la France c’est aussi la République française et la République ne fait aucune différence selon les origines, la couleur de peau ou les religions ».
Plus tôt dans la journée, le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’était saisi de l’enquête sous la qualification « d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion » et « d’association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes ».
L’auteur de ce meurtre, un Français de 53 ans, a en effet diffusé deux vidéos dont l’une dans laquelle il revendique le caractère raciste de son passage à l’acte et rend hommage à Jean-Marie Le Pen.
Comme le souligne BFMTV, il s’agit de la première fois, en France, que le PNAT se saisit d’une enquête liée à un attentat d’ultradroite.
Selon une source proche de l’enquête, le message publié après les faits par l’auteur, contient « des revendications politiques » et porte un « discours hostile à l’immigration ».
La première victime, Hichem Miraoui, a été abattue de cinq balles, tandis qu’une deuxième victime âgée de 25 ans et de nationalité turque, a été blessée.
La presse tunisienne a, par ailleurs, relayé le témoignage de sa sœur, indiquant que Hichem Miraoui s’était plaint, auprès de ses proches, d’un climat hostile dans son quartier.
« Ça fait 9 ans que ma mère attend de pouvoir le serrer dans ses bras, il va rentrer dans un cercueil... », a-t-elle déploré.
À ce stade, l’assassin présumé est toujours en garde à vue pour une durée qui peut aller jusqu’à 96 heures comme le prévoit la législation en matière de terrorisme.
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