«Panama Papers»: Le ministère tunisien de la Justice ordonne d’enquêter «en cas de besoin»
Le nom de Mohsen, Marzouk, ancien directeur de campagne et de cabinet du président tunisien a été cité par le site "Inkyfada", partenaire parmi 107 médias du Consortium international des journalistes d'investigations, qui a révélé les"Panama papers"

Tunis
AA / Tunis / Yosra Ouanes
Le ministre tunisien de la Justice, Omar Mansour, a ordonné au procureur général près la Cour d’appel de Tunis de "suivre l’affaire de Panama Papers et de procéder aux enquêtes nécessaires si besoin", a annoncé le ministère dans un communiqué.
Le ministère réagissait, dans un communiqué rendu public, mardi, et dont Anadolu a eu copie, aux informations véhiculées par certains médias tunisiens.
Ayant pris part à l’investigation «planétaire», le site d’information tunisien «Inkyfada» a dévoilé lundi soir que Mohsen Marzouk, ancien directeur de campagne et de cabinet du président tunisien Béji Caid Essebsi, fait partie des personnalités qui ont pris attache avec le cabinet d’avocats Mossack Fonseca pour «créer une société offshore, transférer des fonds et les investir à l’étranger sans payer l’impôt requis».
Sur un autre plan, les responsables du site «Inkyfada» ont annoncé sur twitter que le site a subi un "acte de piratage et une attaque cybernétique".
«Les hackers ont réussi à diffuser de fausses informations en notre nom», ont-ils écrit, dans une allusion faite à une information parue sur le site et faisant état de l’implication de l’ancien président tunisien Moncef Marzouki dans une opération de fuite de capitaux.
Marzouki s’est empressé de démentir l'information en question sur sa page du réseau «Facebook».
«Il s’agit d’un mensonge de plus orchestré à mon encontre. La justice dira son mot et l’enquête sur les véritables [personnes] impliquées dans cette affaire doit être lancée maintenant», a-t-il écrit.
Le consortium international des journalistes d’investigation a réussi à accéder à près de 11,5 millions de documents du cabinet d’avocats «Mossack Fonseca». Les documents ont été partagés par des médias issus de 80 pays.
Douze chefs d’Etat et de gouvernement, 143 hommes politiques, des sportifs de renom sont impliqués dans des actes de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale via des sociétés offshore.