AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa

Les membres de l’Assemblée nationale ont tenu une réunion extraordinaire ce mercredi 15 octobre au siège du Parlement à Tsimbazaza afin de procéder à un vote pour la dissolution du Bureau permanent qui était essentiellement composé des membres de la majorité présidentielle ou IRMAR. Des membres du parti présidentiel ont répondu présent à cette réunion.

Par la suite, les députés ont élu un nouveau Président en la personne de Siteny Randrinasoloniaiko, figure connue de l’opposition à Madagascar et ancien candidat à l’élection présidentielle en 2023. Sur les 103 votants, le nouveau numéro un de la chambre basse a obtenu 94 voix, dont certains par procuration. Il succède ainsi à Tokely Justin.

Malgré la décision de dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par la Présidence de la République de Madagascar hier, cette institution a été maintenue conformément à la déclaration des militaires du CAPSAT au moment de leur « prise de pouvoir » le mardi 14 octobre au palais présidentiel d’Ambohitsorohitra.

Au cours d’une conférence de presse organisée ce jour, le Colonel Michaël Randrianirina, qui assure désormais la fonction de Chef de l’État par intérim selon la Haute Cour constitutionnelle, a annoncé la nomination imminente d’un nouveau Premier ministre, la formation d’un gouvernement composé de civils et de militaires ainsi que la tenue d’une cérémonie de prestation de serment. 

Alors qu’Andry Rajoelina demeure absent, la Présidence de la République de Madagascar martèle dans un communiqué publié ce 15 octobre que la décision de la HCC est « illégale, irrégulière et inconstitutionnelle » et condamne « la prise de pouvoir illégale par la force par une faction militaire ».

De son côté, dans un communiqué en date du 14 octobre, la Communauté de développement de l’Afrique Australe ou SADC annonce le prochain déploiement d’une mission à Madagascar.

Après trois semaines de manifestations menées par les membres de la Gen Z, les militaires du CAPSAT ont annoncé une prise du pouvoir validée par la HCC. Les membres de l’Assemblée nationale ont également voté une motion d’empêchement contre le Président Andry Rajoelina.