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Brigitte Bardot, icône du cinéma français, est morte à 91 ans

- Brigitte Bardot laisse l’image d’une figure paradoxale, à la fois star mondiale du cinéma mais également pour ses prises de position hostiles aux musulmans. Elle a été condamnée à au moins cinq reprises pour incitation à la haine raciale

Ben Amed Azize Zougmore  | 28.12.2025 - Mıse À Jour : 28.12.2025
Brigitte Bardot, icône du cinéma français, est morte à 91 ans

Istanbul

AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

 Brigitte Bardot, l’une des actrices françaises les plus célèbres et figure majeure du cinéma des années 1950 et 1960, est décédée dimanche 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans, a annoncé sa fondation dans un communiqué.


Devenue légendaire sous les initiales « BB », elle accède à la notoriété internationale en 1956 avec Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim, rôle qui bouleverse les codes sociaux et moraux de l’époque et inscrit durablement son nom dans l’histoire du cinéma.

Née à Paris le 28 septembre 1934, Bardot s’impose rapidement comme un symbole de liberté et de modernité, contribuant à transformer la représentation féminine à l’écran. Elle tourne une cinquantaine de films, dont La Vérité (1960) d’Henri-Georges Clouzot, Le Mépris (1963) de Jean-Luc Godard, Vie privée (1962) de Louis Malle ou encore Les Pétroleuses (1971). En 1973, à seulement 39 ans, elle met fin à sa carrière et se consacre à la défense animale, fondant la Fondation Brigitte Bardot, devenue l’un des acteurs les plus visibles du militantisme animalier en France.

La fin de sa vie publique est toutefois marquée par de vives controverses liées à ses prises de position sur l’islam, l’immigration et les musulmans. Depuis 1997, Bardot a été condamnée à au moins cinq reprises pour incitation à la haine raciale, en raison de propos visant explicitement les personnes musulmanes ou l’immigration, selon les jugements rendus par les tribunaux français.

Dans une lettre adressée en 2006 à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, elle se disait notamment « écœurée d’être menée par […] toute cette population qui nous détruit », des propos jugés discriminatoires et ayant entraîné une condamnation. En 2001, elle évoquait déjà une France « envahie […] par une surpopulation d’étrangers, surtout de musulmans », une déclaration qui lui avait valu d’être reconnue coupable d’incitation à la haine. Ces prises de position ont suscité l’indignation d’associations antiracistes, qui y voyaient une contribution à un climat hostile envers les citoyens de confession ou de culture musulmane.

Sa disparition suscite une forte émotion en France et à l’étranger.  « Nous pleurons une légende du siècle », a écrit notamment le président français, Emmanuel Macron, sur le réseau social américain X.

Brigitte Bardot laisse l’image d’une figure paradoxale, à la fois symbole d’émancipation féminine, star mondiale du cinéma et personnalité dont les engagements et déclarations ont profondément divisé l’opinion.


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