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Tunisie/Gouvernement Fakhfakh : Ghannouchi s’entretient avec les syndicats et le patronat

Selon un communiqué publié par le Mouvement Ennahdha après une réunion tripartite avec des organisations professionnelles et syndicales dimanche matin au parlement tunisien

Mourad Belhaj  | 16.02.2020 - Mıse À Jour : 16.02.2020
Tunisie/Gouvernement Fakhfakh : Ghannouchi s’entretient avec les syndicats et le patronat

Tunisia

AA/ Tunisie / Yamena Salmi

Le président du Parlement tunisien et chef du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, s’est entretenu, dimanche, avec des responsables syndicaux des problèmes que rencontre la formation du gouvernement, soulignant "la nécessité de respecter la volonté des électeurs et de rejeter l'exclusion".

C’est ce qui ressort d’un communiqué du mouvement Ennahdha, publié sur sa page Facebook, au terme d’une réunion tripartite tenue au siège du Parlement. Ghannouchi a rencontré le président de l’Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Patronat), Samir Majoul et le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Syndicat), Noureddine Taboubi, pour discuter des obstacles que rencontre la formation du gouvernement Fakhfakh.

Ghannouchi a réaffirmé, selon le communiqué, "que sa position demeurait inchangée quant à la nécessité de respecter la volonté des électeurs, de veiller à renforcer l'unité nationale et rejeter l'exclusion".

"Le pays a besoin d'un gouvernement d'unité nationale et d'un climat de confiance et de compromis", a-t-il souligné.

Et d’ajouter que "le texte et l'esprit de la constitution permettent de trouver des solutions pour faire face à toutes les situations", exprimant enfin "l'appréciation de l'autorité législative pour l’action des organisations nationales".

"La rencontre avec Ghannouchi a été positive", a déclaré Samir Majoul, président de l’UTICA (Patronat), dans un communiqué de presse après la réunion.

"Ce que nous avons compris de notre rencontre avec Ghannouchi, c'est qu'Ennahdha est prêt à reprendre les consultations pour former le gouvernement", a déclaré Majoul.

"Notre réunion d'aujourd'hui vise à rapprocher toutes les parties politiques" a-t-il ajouté.

Pour sa part, Taboubi a déclaré que "les derniers développements ont rendu la situation politique difficile. Hier nous avons eu des contacts avec le Chef du gouvernement désigné (Elyes Fakhakh) et le président de la République (Kais Saied), et nous avons encore l'opportunité de ces quelques heures devant nous, pour le bien du pays".

Et Taboubi de poursuivre : "Aujourd'hui, nous cherchons à rapprocher les points de vue et trouver des solutions dans l'intérêt national".

Le secrétaire général de l’UGTT (la plus grande organisation syndicale de Tunisie) a appelé toutes les parties "à faire preuve de volonté pour sortir de cette impasse au plus tôt".

Samedi soir, le président tunisien, Kais Saied, a souligné qu'il ne permettrait pas que son pays demeure à la merci d'intérêts divers, affirmant que "les manœuvres sous le couvert de la constitution ne peuvent pas passer", comme premier commentaire sur l'annonce du chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh, de revoir sa formation proposée, après le retrait du mouvement Ennahdha.

Fakhfakh a annoncé qu'il avait décidé avec le président de discuter de la possibilité de modifier la formation gouvernementale proposée, à la lumière de la décision du mouvement "Ennahdha" de s'en retirer et de ne pas voter en sa faveur au Parlement.

La décision de Fakhfakh et Saïed signifie utiliser les cinq jours restants pour mener de nouvelles consultations sur la possibilité d'un amendement à la formation gouvernementale proposée, pour assurer son adoption au Parlement.

Le mouvement Ennahdha (d’obédience islamique - 54 députés sur 217) avait annoncé qu'il n’accorderait pas sa confiance au gouvernement Fakhfakh ; en raison de son insistance à rejeter la demande du mouvement de former un "gouvernement d'unité nationale n'excluant aucune partie", selon son expression.

Le délai pour former un gouvernement expire le 20 février, et s'il n'est pas formé, des élections législatives anticipées auront lieu, selon le chapitre 89 de la Constitution tunisienne de 2014.

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