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Les bureaux de votes sont fermés depuis 16h temps universel dans les 39 circonscriptions électorales du Togo marquant ainsi la fin de la toute première élection sénatoriale organisée par le pays depuis son indépendance le 27 avril 1960. Au total 1706 grands électeurs, soient, 1527 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux étaient appelés à élire 41 des 61 sénateurs de la République, samedi 15 février 2025.

« Il s’agit d’un vote au suffrage universel indirect qui s’est déroulé dans le calme et dans les préfectures qui sont érigés en circonscriptions électorales, soit un bureau de vote par préfecture. On attendra la Commission électorale pour connaitre les chiffres sur la participation, vue que certains partis de l’opposition avaient clairement appelé au boycott » commente à Anadolu, Lossou Komi, journaliste chroniqueur sur une radio privée de Lomé, la capitale togolaise.

Il relève en outre de cette journée électorale que c’est un scrutin très peu suivi par la population et dans une indifférence presque totale.

« Même en ville, personne ne sait même qu’on a voté ce jour. Et quand on leur pose la question, ils semblent indifférents et plutôt accrochés à leurs activités comme si de rien était », a-t-il ajouté.

Ce constat est également fait par Emmanuel Tomi, candidat de l’Union des Forces du Changement (UFC), parti de l’opposition togolaise dans la circonscription électorale d’Agoè nyivé (Lomé).

Il relève toutefois que « ce n'est pas un scrutin comme un scrutin ordinaire où il y a du monde. C’est ce qu’il faut comprendre. Ici, à Agoè Nyivé, il n'y a que 87 grands électeurs dont 9 sont des conseillers régionaux. Donc pour nous, tout s’est bien passé et dans la paix, surtout ».

Plus loin, dans la circonscription électorale de Sotouboua, c’est avec un sentiment de « devoir accompli » que Bali Kossi et Gnanguissa Plibam, respectivement Conseiller Régional et conseiller municipal du parti Unir au pouvoir, sont allés pour voter pour le choix des sénateurs de la République togolaise.

« C'est d'abord une impression de joie d'avoir accompli un devoir aussi grand que celui-là. C'est un grand sentiment de fierté, car ces élections sénatoriales nous disent, pour ceux qui ne le savent pas encore, que nous sommes de plein pied dans la cinquième République. Et donc, le Togo est en train d'aller de l'avant » a confié à Anadolu Bali Kossi.

« On nous a expliqué les bienfaits de la cinquième République. Et j'avais hâte d’aller accomplir mon devoir civique ce matin. C'est pourquoi très tôt, je suis allé voter. On va attendre les résultats. Je suis juste fier d'être Togolais et fier d'avoir accompli mon devoir civique. Cette élection permet à notre pays de renforcer la cinquième République » a ajouté Gnanguissa Plibam interrogé par Anadolu.

Les dépouillements ont eu lieu aussitôt après la fermeture des bureaux de vote, mais seule la Commission électorale (Ceni) est autorisée à communiquer les chiffres.

Pour rappel, le Sénat est la chambre haute du Parlement. Les deux institutions dans leur rôle législatif, seront appelés, au sens de la Constitution actuelle du 06 mai 2024, à désigner prochainement le président du Conseil des ministres et le prochain président de la République.

Logiquement, les résultats de ce scrutin devront être connus dans les 72h, soit lundi soir au plus tard.