AA / Pascal Mulegwa

Les élections législatives initialement prévues en 2015 au Tchad, puis repoussées sine die l’an dernier par manque de moyens, auront lieu en novembre 2018, a annoncé vendredi le président Idriss Déby sans préciser le jour.

Le chef d’Etat Tchadien s’exprimait lors d’une rencontre avec les représentants de différents partis d’opposition, dont le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), qui a rejeté les conclusions d’un récent forum sur les réformes institutionnelles, boycotté par toute l’opposition.

Les conclusions de ce forum consacrent notamment la réduction du nombre des députés. De 188 élus actuellement, l’assemblée nationale aura désormais autour de 130 députés. Elles consacrent également la mise en place d’une 4ème république au Tchad et instaurer un régime présidentiel.

Le chef de l’Etat tchadien avait annoncé fin décembre la tenue d‘élections législatives en 2018 pour la mise en place de la quatrième législature, sans en préciser le mois, suscitant la colère de l’opposition.

Ce scrutin a été repoussé à plusieurs reprises, alors que le mandat des députés a pris fin depuis juin 2015. La troisième législature a été prorogée par une loi organique controversée jusqu’à "la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale ". Avec les opposants vendredi, Déby a laissé entendre qu’il envisageait la réforme du Cadre national de dialogue politique (CNDP), institution chargée de préparer les élections, d’après des opposants dont les propos ont été relayés par la radio d'Etat.

Le CNDP est dirigé par des représentants de la societe civile, de la majorité présidentielle et de l'opposition.