RDC: Washington sanctionne un milliardaire israélien proche de Kabila

Kinshasa
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa
L’administration américaine a décidé des sanctions contre un milliardaire israélien, proche du président congolais, joseph Kabila.
Dan Getler, le milliardaire en question figure sur une liste de 15 personnes de différentes nationalités, accusées par Washington de graves violations des droits de l'homme et de corruption, rendue publique jeudi par le département du trésor américain.
Gertler a été sanctionné pour avoir "amassé des centaines de millions de dollars à travers des transactions minières et pétrolières opaques et corrompues" en République démocratique du Congo (RDC), indique le document du département du Trésor américain, consulté par Anadolu.
Le milliardaire israélien a utilisé son "étroite amitié avec Kabila pour agir en tant qu'intermédiaire pour la vente d'actifs miniers en RDC, exigeant que certaines entreprises multinationales passent par lui pour faire des affaires en RDC", poursuit la même source.
"Entre 2010 et 2012, la RDC aurait perdu plus de 1,36 milliard de dollars de revenus en raison de la sous-évaluation des actifs miniers qui ont été vendus à des sociétés offshore liées à Gertler", estime l’administration américaine.
Dans le même document, le trésor américain accuse l’homme d’affaires israélien d’avoir aidé le président Congolais Joseph Kabila à "organiser" des sociétés de "crédit-bail offshore".
Les sanctions décidées prévoient l’interdiction pour les concernés de voyager sur le territoire américain et le gel des biens et intérêts à l’intérieur de la juridiction américaine.
"Aujourd'hui, les Etats-Unis adoptent une position ferme contre les abus des droits de l'homme et la corruption à l'échelle mondiale en tenant ces mauvais acteurs hors du système financier américain. Le Trésor est en train de geler leurs actifs et de dénoncer publiquement les actes flagrants qu'ils ont commis, envoyant un message disant qu'il y a un prix élevé à payer pour leurs méfaits ", précise dans le même communiqué le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.
Plusieurs responsables congolais avaient déjà été visé par des sanctions américaines et européennes.
Fin 2016, neuf hauts responsables de l’appareil sécuritaire congolais, accusés de violences ou d’entrave à l’élection présidentielle censée se tenir en décembre 2016, avaient déjà été sanctionnés par l’Union Européenne (UE) et Washington.
Washington avait allongé sa liste en juin dernier , en sanctionnant François Olenga, le principal conseiller militaire de Kabila, accusé d’avoir "sapé le processus démocratique" dans le pays.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.