AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a conclu un "accord de développement exclusif" avec deux entreprises, chinoise et espagnole, pour son projet de méga-barrage hydro-électrique, "Grand Inga", sur le fleuve Congo.

Le contrat entre Kinshasa et les entreprises, chinoise et espagnole, "Chine Inga3" et "Proinga", a été signé à la fin d'un conseil des ministres dirigé par le président Joseph Kabila, mardi.

"En vertu de cet accord, la RDC entérine la constitution d'un consortium unique par les deux groupements", explique un communiqué de la présidence congolaise et dont Anadolu dispose d'une copie.

Par cet accord les deux entreprises, réunies dans un "consortium unique", s'engagent à financer les études d'exécution" du projet de ce barrage qui doit produire 11 000 mégawatt dans un pays où seuls 15% de la population ont accès à l'électricité.

Les entrepreneurs ont accepté par ce texte de "soumettre à la RDC les contours définitifs du projet de la centrale, dont le coût est estimé à 14 milliards de dollars", renchérit le communiqué.

La RDC assure dans le même texte qu'elle "collaborera avec l'Afrique du Sud avec laquelle elle a conclu un traité ad hoc concernant le projet Grand Inga" et compte aussi sur "l'appui et la participation des institutions financières de développement".

Le groupe de la Banque mondiale (BM) a suspendu en juillet 2016 le décaissement des financements relatifs au projet hydroélectrique Inga suite à un problème d'études de faisabilité et d'impact environnementaux du projet.

Le site d'Inga, dans l’Ouest de la RDC, est l'un des plus grands sites hydrauliques au monde, avec un potentiel de plus de 43 000 MW.

Cependant, ce site ne produit réellement que 1 700 MW, y compris l'apport d’autres barrages.

Cette quantité d'électricité suffit à peine à desservir 10 % d’une population totale de plus de 70 millions d’habitants.

Selon des prévisions de l'Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga ; une partie de la production de ce barrage en électricité, soit 1000 MW au total, devraient être dirigé vers le Sud pour servir les industries minières.

En gestation depuis plus de dix ans, le projet Inga III a été ressuscité en 2013, quand l'Afrique du Sud avait promis d'acheter plus de la moitié de la production d'électricité du futur barrage (2 500 MW) afin d'assurer une viabilité financière au projet.

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