Afrique

RDC: Pas de célébration pour l’indépendance (Présidence)

- La Présidence n'a pas précisé si la célébration a été annulée pour des "raisons sécuritaires"

Slim Jerbia  | 30.06.2017 - Mıse À Jour : 30.06.2017
RDC: Pas de célébration pour l’indépendance (Présidence)

Congo, The Democratic Republic of the

AA/Kinshasa/Fiston Mahamba

Le défilé militaire qui célèbre le jour de l’indépendance en République démocratique du Congo, n’aura pas lieu ce vendredi, a appris Anadolu de source officielle.

Dans les grandes villes telles que Kinshasa, chaque année, ce traditionnel défilé qui célèbre la fin de la domination coloniale belge, expose l'arsenal militaire des forces armées et sécuritaires du pays et est suivi habituellement d’une parade conduite par le président de la République Joseph Kabila ainsi que d’un discours à la nation.

Mais cette année, l’événement a été annulé, a annoncé le cabinet du président de la République dans un communiqué dont Anadolu a reçu copie.

Joseph Kabila qui n’a pas prononcé son traditionnel discours la veille du 30 juin pour des « raisons de santé », selon le même texte, a demandé à la population de passer cette date dans « le calme et la méditation ».

« Le président peut attraper la grippe, surtout après un périple de plusieurs milliers de kilomètres en voiture, en avion, à pieds », a indiqué sur son compte officiel Twitter Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint à la présidence de la République pour calmer les internautes qui étaient particulièrement « étonnés » de l’annulation du discours présidentiel.

Le défilé militaire avait également été annulé en 2012 et 2013 lorsque la rébellion du M23 (groupe créé à la suite de la guerre du Kivu) menaçait de s'emparer de la partie orientale de la RDC.

Selon certains observateurs politiques, l'événement a été annulé pour des « raisons sécuritaires» en raison du fait que plusieurs régions de la RDC sont en proie à de nombreux conflits qui ont provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes depuis plusieurs mois.

L’Est de la RD Congo, a connu depuis octobre 2014 une série de massacres contre plusieurs centaines de civils, attribués par Kinshasa et les Nations unies à la rébellion ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), retranchée dans l’est congolais depuis plus de deux décennies.

La région du Kasaï, dans le centre du pays, est, quant à elle, en proie à des violences qui opposent depuis près d’une année les forces de l’ordre aux partisans d’un influent chef traditionnel tué par la police à Tshimbulu, une ville de la province du Kasaï-central. Ce conflit a provoqué la mort de plus de 3 mille personnes, selon l’Eglise Catholique.

Plus de 50 fosses communes ont également été trouvés au Kasaï le 26 juin dernier, d’après l’ONU.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu a d’ailleurs alerté l'armée congolaise récemment sur la multiplication d'attaques des miliciens et parle du dén.but « d’une nouvelle guerre » dans cette région.

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