RDC: Le premier ministre présente son programme à l'Assemblée nationale

Kinshasa
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
Le premier ministre congolais, Sylvestre Ilunga, a présenté mardi son programme de gouvernement devant l'Assemblée nationale, sans toutefois préciser de dates ni de chiffres, a constaté le correspondant d'Anadolu.
Nommé le 20 mai dernier, Ilunga, à la tête d'un gouvernement de 66 membres a présenté son programme axé sur 15 axes dont la pacification du pays et la promotion de la réconciliation, le renforcement de l’autorité de l’État, promotion de l’État de droit et de la démocratie , la redynamisation de la diplomatie et la lutte contre la corruption et les crimes économiques.
"C'est un programme axé sur le redressement de la base", a déclaré le premier ministre affirmant que le temps de "bricolage est fini".
Les services de renseignement "seront humanisés" et l’administration du territoire sera "modernisée et dépolitisée", a-t-il promis.
"Mon Gouvernement veillera à instaurer et généraliser l’usage des budget-programmes, afin de faire ancrer dans nos services publics la pratique d’une véritable gestion axée sur les résultats", a-t-il affirmé.
Pour financer son programme il compte sur les recettes intérieures et "les institutions financières internationales, en l’occurrence le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement", avec qui il compte "définir un cadre stratégique national découlant des priorités" définies par le président Félix Tshisekedi.
Ilunga compte, en outre, en finir avec les groupes armés dans l'est de la RDC, en allouant "plus de moyens" aux forces de sécurité, mais aussi assurer la gratuité de l’éducation, les soins de base, offrir l’accès pour tous à l’eau et à l’électricité, selon son programme.
Cela passe, selon lui, par la lutte contre le détournement des deniers publics, les fuites des capitaux et la corruption.
Outre la création d’une juridiction spécialisée dans la lutte contre la corruption, Sylvestre Ilunga a évoqué d’autres mesures très attendues comme l'organisation d'élections locales et le rapatriement des corps du maréchal Mobutu et de Moïse Tchombe.
Le gouvernement devrait être investi vendredi après le débat et le vote du programme, selon le chronogramme de l'Assemblée nationale.