AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

L’armée congolaise a annoncé avoir tué six miliciens Maï-Maï lors de combats, samedi, dans un village du territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où les groupes armés règnent en maître sur plusieurs localités.

Dans l’après-midi, samedi, les miliciens Maï - Maï du groupe Mazembe ont lancé des attaques contre une importante position de l’armée dans la localité Vuhovi avant de subir des revers.

“Nous avons neutralisé 6 miliciens, capturé 4 autres”, a déclaré le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole de l’armée dans la région. Un soldat est tombé en martyr dans les accrochages, d’après la même source.

En attaquant la position de l’armée, les miliciens “voulaient sûrement se ravitailler en munitions et autres engins”, a estimé un haut gradé de l’armée dans la région.

Cette attaque survient dans la chefferie des Bashu, dont relève Vuhovi, est la deuxième depuis le début de l’année. Dimanche dernier, des rebelles des forces démocratiques alliés (ADF), groupe armé d’origine ougandaise, avait tué 8 civils dans la localité de Kasaka.

La province du Nord-Kivu, comme l'ensemble de la région orientale de la RDC, est déchirée par des conflits armés depuis un quart de siècle.

Groupes d'autodéfense constitués sur une base essentiellement ethnique, les Maï-Maï sont des acteurs majeurs dans ces violences.

Ces groupes avaient été armés par le pouvoir lors de la deuxième guerre du Congo (1998-2003) pour combattre les troupes et rebelles étrangers dans l’Est.

Le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri sont placés depuis 8 mois sous état de siège. Les autorités civiles des deux provinces ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police.

Malgré cette mesure exceptionnelle, l’armée n’a ni enrayé la violence, ni empêché les massacres d’un milliers de civils.