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RDC : Amnesty dénonce la tendance des autorités à garder la population « dans l'ignorance »

« Nous dénonçons ce musèlement de la presse et la tendance à garder la population dans l’ignorance, en particulier dans le contexte de la crise politique et sécuritaire qui sévit actuellement en RDC », a écrit l'ONG anglaise dans un communiqué

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 03.05.2017 - Mıse À Jour : 04.05.2017
RDC : Amnesty dénonce la tendance des autorités à garder la population « dans l'ignorance »

Kinshasa


AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa


L’organisation anglaise de défense des droits de l’Homme, Amensty International, a dénoncé les pratiques asphyxiant la liberté de la presse et la tendance des autorités de la République démocratique du Congo (RDC) à garder la population « dans l’ignorance ».

« Nous dénonçons ce musèlement de la presse et la tendance à garder la population dans l’ignorance, en particulier dans le contexte de la crise politique et sécuritaire qui sévit actuellement en RDC », a écrit Amesty dans un communiqué paru à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse et dont Anadolu a eu copie mercredi.

« Les professionnels des médias sont les yeux et les oreilles de la société. En RDC, ils sont régulièrement arrêtés arbitrairement, tabassés, humiliés, leur matériel saisi. Entre 2015 et 2017, Internet a été coupé et filtré dans le pays à au moins deux reprises, et le signal de deux des radios les plus écoutées brouillé ou interrompu, » a déclaré Evie Francq, chercheur sur la RDC à Amnesty International.

« Les autorités devraient comprendre qu’il est dans leur intérêt d’encourager et de protéger une presse libre et indépendante qui rapporte les faits, les analyse, et crée des plateformes pour que les citoyens et d’autres acteurs puissent en débattre, » a poursuivi Francq, cité dans le même communiqué.

L’organisation a, en outre, déploré la coupure « arbitraire » et « prolongée » du signal de Radio France Internationale (RFI) à Kinshasa depuis novembre 2016, et demandé sa « réouverture sans condition ».
Déclarée par l’ONG congolaise Journaliste en Danger (JED), « zone rouge pour la liberté de la presse dans le contexte de tensions politiques », la RDC a été classée en janvier dernier par Reporters sans frontières 154ème sur180 pays dans le classement de la liberté de la presse.

Plus grand pays d’Afrique subsaharienne, la RDC traverse une sérieuse crise politique et sécuritaire depuis la réélection contestée de Joseph Kabila à l’issue d’un scrutin présidentiel ayant suscité les réserves de la communauté internationale qui y a relevé des « fraudes massives » et des « irrégularités ».

Cette crise s’est exacerbée en raison de la non-tenue des élections dont la présidentielle dans les délais (novembre 2016), fait qui a consacré le maintien de Kabila au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat constitutionnel arrivé à terme, le 19 décembre dernier.

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