RDC : 5 militaires aux arrêts pour “complicité“ avec un groupe armé

Kinshasa
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
L’armée congolaise a annoncé, mercredi, avoir arrêté cinq militaires parmi ses troupes, dont trois officiers, pour leur implication dans le trafic d’armes et des munitions de guerre en faveur d’un groupe armé auteur de massacres de populations dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Un lieutenant-colonel commandant second chargé de l’administration et logistique au sein du bataillon de la région de Bambu, un major, commandant compagnie de ce même bataillon, un autre major en charge des opérations au niveau du même bataillon et deux soldats de rang ont été arrêtés et présentés aux médias à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, d’après un compte-rendu de l’armée.
“Ces hommes en uniforme sont des complices de l’ennemi qui endeuille la province et sabote les efforts de l’armée. Ils seront jugés après approfondissement des investigations”, affirme l’armée.
Ils ont été présentés, mardi, au gouverneur militaire de cette province en présence du comité provincial de sécurité.
Ces militaires ont été arrêtés après avoir été cités par une femme arrêtée récemment par les services de sécurité avec un important lot de munitions de guerre.
Trois autres officiers et un soldat de rang, également cités, ont préféré prendre la poudre d’escampette. En visite en Ituri, en 2021, le Président congolais, Félix Tshisekedi, avait dénoncé « beaucoup de magouilles » et une « mafia » qui minent les forces de sécurité.
L’Ituri est en proie à des violences considérées par les Nations unies comme des crimes contre l'humanité. Les violences sont alimentées dans cette province riche en or par notamment la milice Codeco qui prétend défendre les membres de la communauté Lendu.
Cette milice est accusée d’avoir mené des centaines d’attaques l’an dernier dont notamment celles contre les camps de déplacés. Ces attaques se sont poursuivies cette année. L’Ituri et la province du Nord-Kivu sont sous état de siège depuis dix mois. Cette mesure phare du Président Tshisekedi n’a pas encore permis d’endiguer la violence.
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