AA/Peter Kum

L'opération de rapatriement de migrants africains bloqués au Niger a repris jeudi, a annoncé l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) vendredi.

Lors d’un point de presse vendredi à Genève, le porte-parole de l’OIM, Paul Dillon, a déclaré que les migrants attendaient depuis près de trois mois dans les centres de transit de l’OIM à Niamey et Agadez en raison de la fermeture des frontières liée à la crise sanitaire mondiale.

Selon l’OIM, un premier rapatriement aérien a été rendu possible grâce à un accord entre les gouvernements du Niger et du Mali.

Cette opération a permis à quelque 179 ressortissants maliens bloqués au Niger de rentrer chez eux.

Le bureau de l’OIM au Niger a annoncé qu’au cours des deux dernières semaines, il a organisé des rapatriements terrestres qui ont également permis le retour de 43 migrants au Burkina Faso et de 58 autres au Bénin.

« A ce jour, plus de 1.400 migrants, principalement originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, sont toujours dans six centres de transit et sites de quarantaine de l’OIM au Niger. Ces derniers attendent la levée des restrictions de voyage liées à la pandémie afin qu’ils puissent eux également rentrer dans leur pays d’origine », a souligné l’organisation.

Dans un précédent rapport publié le 2 avril, l’OIM avait annoncé que plus de 250 migrants ont été abandonnés par leurs passeurs aux frontières nigéro-libyennes.

De plus, l'Algérie a décidé de reconduire à la frontière nigérienne les migrants clandestins travaillant sur son sol.

Des centaines de migrants subsahariens se sont donc retrouvés dans des centres de transit et autres sites de quarantaine de l’OIM au Niger.

Selon l’agence onusienne, près de 30.000 migrants sont bloqués en Afrique de l’Ouest et centrale.