Niger: L'opposant Hama Amadaou déchu de son poste de député
-Hama Amadou, condamné par contumace à un an de prison dans l’affaire dite des « bébés volés » du Nigéria, est toujours en exil en France

Tunis
AA/Tunis
La Cour constitutionnelle nigérienne vient de déchoir l‘opposant, Hama Amadou, de sa qualité de député, ont rapporté mercredi des médias locaux.
Hama Amadou, condamné par contumace à un an de prison dans l’affaire dite des « bébés volés » du Nigéria, est toujours en exil en France, rapporte le site "aNiamey.com", précisant que "selon le Code électoral, il sera remplacé par son suppléant".
Cette décision fait suite à une résolution adoptée dans cette perspective le 07 juin par le parlement nigérien.
Hama Amadou avait été condamné par contumace, en mars 2017, à un an de prison ferme, sur fond d'implication dans l’affaire dite des "bébés importés" du Nigéria. Il avait alors déposé un recours en cassation qui a été rejeté en avril dernier.
Chef de file de l’opposition nigérienne, Hama Amadou a été le principal challenger du président reconduit Issoufou Mahamadou, lors de la Présidentielle de 2016.
Ses déboires judiciaires ont commencé en 2013, suite à la rupture de l’alliance entre son parti et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le principal parti au pouvoir, alors qu’il était président de l’Assemblée nationale. Une procédure judiciaire a été engagée contre lui, l'une de ses épouses ayant été citée dans l'affaire du trafic de bébés du Nigéria.
Il a réussi à quitter le Niger quelques heures après le vote de la résolution autorisant la justice à l’auditionner. Après un bref séjour au Burkina Faso, il regagne la France où il restera jusqu’à la veille des élections présidentielles de 2016.
De retour au pays le 14 novembre 2015, il a été arrêté à l’aéroport et écroué à la prison civile de Filingué, à près de 200 kilomètres au nord-ouest de Niamey.
Qualifié au deuxième tour de la présidentielle de 2016, alors qu’il était toujours en détention, il demande, sans succès, une mise en liberté provisoire pour battre campagne contre le président sortant Issoufou Mahamadou. Il finit alors par demander à ses partisans de boycotter le deuxième tour.
Après la proclamation des résultats, il bénéficie d’une liberté provisoire pour aller se soigner en France où il réside à ce jour.
Dans un message récemment adressé à ses partisans, Hama Amadou affirme qu’il sera candidat aux prochaines élections, malgré certaines dispositions de la loi électorale qui risquent de l’en empêcher.