Afrique

Niger/Affaires des «bébés importés » : Le recours en cassation rejeté

- La Cour de cassation confirme, ainsi, la condamnation de l’opposant Hama Amadou, ancien président de l’Assemblée nationale, à la peine d’un an de prison ferme.

Lassaad Ben Ahmed  | 11.04.2018 - Mıse À Jour : 11.04.2018
Niger/Affaires des «bébés importés » : Le recours en cassation rejeté

Niger

AA / Niamey / Kané Illa

La Cour de cassation nigérienne a rejeté, mercredi, le recours de l’ancien président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, relatif à sa condamnation dans l’affaire dite des «bébés importés», ont rapporté les médias locaux.

«La Cour de cassation a déclaré ce matin que Hama Amadou est déchu de son pourvoi en cassation, pour non production de mémoire par ses avocats», a rapporté la radio privée «Sarraounia».

Selon le même média, «la Cour a demandé à Hama Amadou de se mettre en l’état, c’est-à-dire d’aller purger sa peine».

Ni les avocats, ni la famille politique de Hama Amadou n’ont encore réagi à la décision de la Cour de cassation.

Le recours introduit par le chef de file de l’opposition nigérienne consistait à obtenir de la Cour de cassation qu’elle casse sa condamnation à un an de prison ferme, dans le cadre de l’affaire dite des «bébés importés», décidée par la Cour d’appel de Niamey en mars 2017, alors que Hama Amadou se trouvait en France.

Le juge de première instance saisi du dossier de l’affaire des «bébés importés» s’était déclaré incompétent, en motivant sa décision par le fait que la loi nigérienne exige que, dans une telle affaire, un juge civil établisse d’abord la filiation des enfants en cause, avant que le jugement en pénal ne soit possible.

A ce niveau aussi, il faut au préalable qu’il y ait des plaignantes qui réclament la maternité des enfants.

L’affaire dite des «bébés importés» avait éclaté en 2013, au lendemain de la rupture de l’alliance entre le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA-AFRICA) de Hama Amadou et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le principal parti au pouvoir.

A l’époque président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou a été obligé de quitter discrètement le pays pour échapper à une arrestation autorisée, quelques heures après son départ, par le bureau de l’Assemblée nationale.

Il regagna Paris, après un bref séjour au Burkina Faso. Revenu au Niger en novembre 2015 pour prendre part à l’élection présidentielle de février 2016, il fut arrêté dès son arrivée à l’aéroport et conduit à la prison civile de Filingué, à 200 kilomètres au nord-est de Niamey.

Sa candidature fut, toutefois, maintenue et, sans avoir mené de campagne, il se qualifia au second tour face au président sortant Issoufou Mahamadou.

Malgré toutes les demandes déposées par ses avocats, la justice a refusé de lui accorder la liberté pour mener sa campagne au second tour.

Tout en maintenant sa candidature, il demanda à ses partisans de boycotter le scrutin lors du second tour. Il fut finalement libéré en mars, pour des raisons de santé et rejoint la France où il s'y trouve toujours.

Plusieurs personnalités condamnées dans le cadre de l’affaire des «bébés importés» ont déjà purgé leurs peines. C’est le cas de l’ancien ministre d’Etat chargé de l’agriculture, Abdou Labo, qui est sorti de prison lundi.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.