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Niger : 3 militaires tués dans deux attaques

«Les attaques dans l’ouest nigérien peuvent avoir un lien avec les informations faisant état de l’installation d’une base militaire française dans la région du Soum au Burkina Faso », expert.

Lassaad Ben Ahmed  | 08.10.2019 - Mıse À Jour : 10.10.2019
Niger : 3 militaires tués dans deux attaques

Niger

AA / Niamey / Illa Kané

Trois militaires nigériens ont été tués et neuf blessés, entre dimanche et lundi, dans deux attaques distinctes au nord-ouest et à l’ouest du Niger, ont rapporté des sources concordantes.

«Le dimanche 06 octobre 2019, vers 17h 30 minutes, les éléments du détachement des forces de défense et de sécurité de Dosso basés à Dogon Kirya ont eu un accrochage avec des terroristes lourdement armés», a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur diffusé lundi soir à la télévision nationale.

Deux militaires ont été tués et cinq autres ont été blessés dans cette attaque, a précisé la même source.

Mercredi dernier, dans la même localité de Dogon Kirya (nord-ouest), d’autres hommes armés non identifiés ont attaqué une autre patrouille des forces de sécurité nigériennes dont ils ont détruit un des véhicules, a indiqué Adamou Gondi, un élu local, dans une déclaration à Anadolu. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée au cours de cette attaque.

Lundi, c’est un détachement de la gendarmerie qui a été attaqué par des hommes armés non identifiés dans la localité de Makalondi (ouest), près de la frontière burkinabè, a appris Anadolu selon des témoins.

«Un de mes amis d’enfance a perdu la vie dans cette attaque et quatre de ses collègues ont été blessés», a affirmé l’enseignant Abdoul Aziz Djibo Garba, dans une déclaration à Anadolu.

Selon Moussa Aksar, analyste des questions sécuritaires, la succession des attaques dans l’ouest et le nord-ouest du Niger peuvent avoir deux explications.

«Les attaques dans l’ouest nigérien peuvent avoir un lien avec les informations faisant état de l’installation d’une base militaire française dans la région du Soum au Burkina Faso », a-t-il estimé. La construction de cette présumée base avait pourtant été démentie aussi bien par le Burkina que par la France.

Il y a eu seulement "des interventions des forces Barkhane dans cette zone à la demande du gouvernement burkinabè", avait affirmé, le 3 octobre, Rémis Fulgance Dandjinou, porte parole du Gouvernement burkinabè (SIG) lors d'une conférence de presse.

Par ailleurs, les attaques « qui ont eu lieu au nord-ouest sont certainement liées aux dernières déclarations du président nigérien Issoufou Mahamadou sur le statut de Kidal au Mali. Dans les deux cas, les terroristes veulent, sans doute, montrer leur capacité de nuisance», a-t-il détaillé dans un entretien à Anadolu.

"Le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger. Et en plus, nous constatons, avec beaucoup de regrets, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambiguë et qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Nous ne pouvons plus l’admettre", avait déclaré le président nigérien le 7 septembre, lors d'une visite au Mali.

Depuis 2012, l’ouest et le nord-ouest du Niger sont confrontés à des attaques attribuées à des groupes terroristes opérant dans le nord du Mali.


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