AA - Conakry

Le président de l’Agence guinéenne d’investissements, Gabriel Curtis, a invité les entrepreneurs turcs à investir en Guinée, affirmant que les procédures sont extrêmement simples grâce aux très bonnes relations existantes entre la Turquie et son pays.

Curtis a répondu aux questions de l’Agence Anadolu, relatives aux opportunités économiques et commerciales que la Guinée propose aux investisseurs turcs.

Il a d’abord exprimé son souhait d’élever le niveau des échanges commerciaux à celui « des très bonnes relations diplomatiques ».

« Il n’existe pas une seule semaine sans qu'une délégation d’entrepreneurs turcs ne viennent en Guinée. L’intérêt des Turcs pour la Guinée est d'ailleurs grandissant. Nous sommes un pays en plein développement. Les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, les mines et les nouvelles technologies sont ceux pour lesquels nous avons besoin d’investissements », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Nos relations diplomatiques sont parfaites. Pour cette raison, il est extrêmement facile pour les Turcs d’investir ici. Il n’y a pas de concurrents, ils seront les seuls dans tous ces domaines ».

Gabriel Curtis a également indiqué que les entrepreneurs turcs qui investiraient en Guinée pourront se projeter dans toute l’Afrique Occidentale, ce qui représente un marché de 300 millions d’habitants dans 12 pays.

La visite en 2016 du Président turc Recep Tayyip Erdogan a eu un effet accélérateur sur les relations entre les deux pays.

« En un an, les deux leaders se sont rencontrés à quatre reprises, c’est surement un record », a-t-il lancé.

Les entrepreneurs turcs ont participé à de nombreux projets en Guinée, comme la construction de l’hôtel Sheraton et de l’Ambassade des Etats-Unis.

« Nous avons observé avec admiration le développement enregistré par la Turquie ces 15 dernières années. Nous voulons la même chose pour notre pays. La Guinée a besoin d’investissements dans tous les secteurs, mais pour l’heure, la priorité est aux infrastructures », a-t-il indiqué.

Curtis a fait savoir qu’une nouvelle ville « administrative » va être construite en Guinée, ajoutant que des entrepreneurs turcs se sont proposés pour réaliser ce projet.

« Nous attendons les entrepreneurs turcs en Guinée, ils sont la bienvenue. Ils gagneront beaucoup d’argent. Nous sommes un pays sûr et stable. Profitez des bonnes relations entre nos deux pays, vous ne le regretterez pas », a-t-il encore lancé.

Agriculture, exploitations de mines et énergie :

D’après les données de l’Agence guinéenne d’investissements, seuls 25% des terres agricoles exploitables, qui représentent au total 6,2 millions d’hectares, arrosés annuellement de 400 milliards de m3 de pluie, sont exploitées aujourd’hui.

Ces terres exploitées produisent du riz, de l’ananas, des mangues, des pommes de terre, du maïs, des cacahuètes, du cacao, des bananes, du thé, du karité et des palmiers.

Mais en raison des insuffisances en énergie et en systèmes d’arrosages, la Guinée exploite très peu ses terres agricoles.

La Guinée est également riche en minerais : ses terres possèdent de l’or, des diamants, de la bauxite, du fer, de l’argent, du granite et du manganèse.L’exploitation de mines représente entre 13 et 15% du PIB du pays.

Selon les experts, l’exploitation des 20 milliards de tonnes de fer qui se trouvent dans le sous-sol durera 100 ans.

Le pays possède aussi un potentiel hydro-électrique très important : 6 mille mégawatts par an.

Pour attirer les investisseurs étrangers, la Guinée a adopté une loi d’investissement permettant la création d’une entreprise en seulement 72 heures.

La Guinée possède aussi l’un des taux d’intérêt les plus bas de la région, avec 6% face au 25% en moyenne dans les autres pays.

En raison de tous ces atouts, la Guinée peut être un véritable pays d’ouverture au marché de 300 millions d’habitants que compte l’Afrique Occidentale.