AA/Bamako/Amarana Maiga

La Russie a déclaré, vendredi, que les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) — comprenant le Mali, le Burkina Faso et le Niger — ont « besoin d’un soutien collectif à l’échelle mondiale » dans leur lutte contre le terrorisme.

C’est ce qui ressortait d’une déclaration prononcée par Dmitri Tchoumakov, représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, lors de son intervention à la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a souligné que les pays de l’AES sont devenus la principale ligne de front dans la lutte contre les groupes terroristes en Afrique de l’Ouest.

« Pour parvenir à une stabilisation à long terme, il est nécessaire que la communauté internationale apporte un soutien collectif au Mali, au Burkina Faso et au Niger, car ces pays sont devenus, malgré eux, l’avant-garde de la lutte contre les groupes terroristes transafricains », a expliqué Dmitri Tchoumakov, affirmant que « les tentatives de puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires de la région sont contreproductives ».

Toutefois, il a rappelé que « seuls les Africains eux-mêmes peuvent déterminer ce qui est utile ou non dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que dans les choix de développement politique et économique ».

Par ailleurs, Dmitri Tchoumakov a salué « la décision du secrétaire général de l’ONU de soulever la question de la dette des pays de la région envers les créanciers étrangers, dette qui les empêche d’allouer leurs revenus à l’élimination des causes profondes de la montée du terrorisme sur leur territoire », ajoutant qu’« une réforme des institutions financières internationales est nécessaire afin de faire des intérêts et des besoins des pays africains une priorité ».

Pour rappel, les pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) font face à une recrudescence croissante des attaques terroristes, malgré la mise en place d’une force unifiée de l’AES composée de 5 000 hommes et la présence d’une unité paramilitaire russe au Mali (Africa Corps).