AA / Istanbul / Serdar Dincel

Les Républicains affichent des divergences croissantes après que Donald Trump a plaidé pour une hausse de l’aide à Gaza face à la famine infantile massive.

Marjorie Taylor Greene, proche alliée du président et figure du courant "America First", a qualifié la situation dans l’enclave de "génocide", critiquant le député républicain Randy Fine pour avoir déclaré que les Gazaouis devraient "mourir de faim" tant que les otages ne sont pas libérés.

Greene incarne un courant minoritaire mais croissant chez les Républicains, dénonçant publiquement la famine à Gaza.

Le chef de la majorité au Sénat, John Thune, s’est aligné sur Trump, appelant à "atténuer la douleur et la faim" dans la région, tout en souhaitant la fin du Hamas.

D’autres élus républicains rejettent toute aide supplémentaire sans libération d’otages. Lindsey Graham a nié tout "génocide", tandis que Ron Johnson a estimé que le dossier devait être traité entre États.

"S’ils libéraient les otages, ils auraient plus de nourriture", a résumé le sénateur Tommy Tuberville.

De leur côté, les Démocrates restent largement unis. Quarante d’entre eux ont demandé à l’administration Trump d’augmenter l’aide humanitaire. La sénatrice Jacky Rosen a souligné que, sans renoncer à la libération des otages, il fallait "aussi répondre à la souffrance actuelle à Gaza".

Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne a tué plus de 60.000 Palestiniens, selon les autorités locales, provoquant l’effondrement des infrastructures et une pénurie alimentaire généralisée.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir