CAN 2017/ Quarts de finale: Des duels qui refusent tout pronostic (Encadré)

AA/ Libreville/ Patrick Juillard

Les quarts de finale Patrick de la CAN 2017 se disputent samedi et dimanche dans les quatre villes qui accueillent cette trente-et-unième édition de l’épreuve continentale. Les rencontres y afférentes semblent refuser tout pronostic et le suspens serait de la partie dans tous les matchs. Présentation.

* Samedi, 17 heures locales : Burkina Faso – Tunisie, à Libreville:

Sorti premier devant le Cameroun du groupe du pays organisateur, le Burkina Faso aborde avec confiance son quart de finale face à la Tunisie. Mais la montée en puissance des Aigles de Carthage inspire de la prudence au sélectionneur des Etalons, Paulo Duarte. « J’attends une Tunisie forte. Une équipe qui perd (2-0) contre le Sénégal et réagit ensuite contre un adversaire aussi fort que l’Algérie est une équipe qui a un gros mental et un fort potentiel », a déclaré le coach portugais en conférence de presse. En 1998, le Burkina Faso, alors pays organisateur, avait éliminé la Tunisie aux tirs au but. Déjà sur le banc tunisien à l'époque, Henry Kasperczak rêve de revanche, même s’il ne l’a pas reconnu vendredi devant les journalistes. Si le Burkina Faso sera privé de ses deux milieux offensifs Jonathan Pitroipa et Jonathan Zongo, la Tunisie, qui cherchera à resserrer les boulons en défense (5 buts encaissés en 3 matchs jusqu’alors) sera au complet pour cette rencontre.

* Samedi, 20 heures locales : Sénégal – Cameroun, à Franceville :

Deux équipes en pleine reconquête : ainsi se présentent le Sénégal et le Cameroun. En quarts de finale pour la première fois depuis 2006, les coéquipiers de Sadio Mané vont croiser le fer avec des Lions Indomptables qui ont franchi la phase de poules pour la première fois depuis 2010. Convaincants lors du premier tour, les hommes d’Aliou Cissé partent légèrement favoris d’une rencontre qui promet. Interrogé sur la finale de 2002 perdue aux tirs au but par le Sénégal contre le Cameroun, le technicien sénégalais, qui était à cette époque le capitaine des Lions au Mali, affirme qu’il ne nourrit aucun esprit de revanche. « De toute façon, les contextes sont différents, demain (samedi) ce sera un quart de finale et en 2002, c’était une finale », a-t-il souligné, précisant qu’il avait eu le temps de pleurer et de passer à autre chose. Côté camerounais, le sélectionneur Hugo Broos s’est bien gardé de dévoiler ses batteries, lui qui a utilisé trois avant-centres différents au premier tour, mais s’est dit confiant. « Nous avons notre chance », a assuré le Belge.

* Dimanche, 17 heures locales : RD Congo – Ghana, à Oyem:

Oyem accueille dimanche un choc entre prétendants déclarés à la victoire finale. Qualifié dès son deuxième match, le Ghana est le finaliste sortant de l’épreuve. Quant à la RDC, elle s’est extirpée en tête du groupe C, jugé de l’avis général comme le plus relevé du plateau. « La RDC est une bonne équipe, qui montre beaucoup de bonnes choses, qui progresse d’année en année. Ce sera un match très difficile pour nous, mais pour eux aussi. Si on joue notre jeu et qu’on met beaucoup d’agressivité, ça va le faire ! », a estimé le milieu offensif ghanéen André Ayew. Pour réaliser le souhait de leur joueur, les Black Stars, battus par l’Egypte et souvent économes de leurs efforts au premier tour, devront hausser leur niveau de jeu face à une équipe montée en puissance d’un match à l’autre, avec dans ses rangs le meilleur buteur de la compétition jusqu’alors, Junior Kabananga.

* Dimanche, 20 heures locales : Egypte – Maroc, à Port-Gentil:

Alors que des rumeurs, insistantes, d’une relocalisation de la rencontre avaient couru, c’est bien sur la pelouse exécrable de Port-Gentil que va se dérouler le dernier des quarts de finale de cette CAN 2017, entre l’Egypte, sortie première du groupe D, et le Maroc, qui a écarté le champion d’Afrique ivoirien dans le groupe C. Face à la presse, le sélectionneur de l’Egypte, Hector Cuper, a annoncé la couleur. « Le quart de finale avec le Maroc ne sera pas une partie de plaisir mais je rassure tous nos supporters : nous nous battrons jusqu’au bout », a lancé le technicien argentin, qui découvre la Coupe d’Afrique. Pour le sélectionneur Hervé Renard, qui n’a jamais affronté les Pharaons en cinq phases finales, ce quart de finale inédit aura aussi des allures de grande première, entre deux équipes apparues aussi solides que réalistes lors du premier tour. L’histoire tend à donner l’avantage au Maroc, qui n’a plus perdu contre l’Egypte depuis 1986.