Cameroun : Le ministre de la Défense au chevet des troupes qui combattent Boko Haram
Quelque 22 civils ont été tués lors de 26 attentats-suicides entre janvier et juin 2017 dans l’Extrême-Nord, selon des statistiques du ministère de la Défense.

Yaounde
AA/ Extrême-Nord (Cameroun)/ Peter Kum
Le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, s’est rendu, samedi, à l’Extrême-Nord, en vue d’inspecter et de soutenir les troupes combattant Boko Haram, indique un communiqué de la présidence de la République, relayé samedi par la presse locale.
Beti Assomo et la délégation qui l’accompagne devraient visiter samedi et dimanche les deuxième et quatrième régions militaires interarmées et surtout « les villes de Kolofata, Mora, Mindif, Maroua et Koutaba », précise le même document.
La deuxième région militaire interarmées qui couvre les localités de Kolofota, Mora, Mindif et Maroua a enregistré, en ce mois de juin, plus d’une dizaine d'attentats et d'attaques terroristes.
Quelque 22 civils ont, par ailleurs, été tués à la suite de 26 attentats-suicides, entre janvier et juin 2017, dans l’Extrême-Nord, selon des statistiques du ministère de la Défense.
Beti Assomo devrait, par ailleurs, remettre en confiance les troupes au front. Le 3 juin dernier, une trentaine d’éléments des forces camerounaises avaient été mis aux arrêts après avoir manifesté, revendiquant la relève et des primes.
Dimanche, l’aéronef du ministre de la Défense s’envolera vers la ville de Koutaba (Ouest) qui abrite un important centre de formation et d’instruction des forces camerounaises.
Beti Assomo fera, à cette occasion, le point sur le recrutement de 7 000 hommes, en vue de renforcer les effectifs engagés dans la guerre contre Boko Haram.
Le groupe armé nigérian a essuyé des revers par la Force multinationale mixte (FMM) chargée de la lutte contre Boko Haram, mais il préserve encore sa capacité de nuisance.
Bien que fragilisé par les divisions, après la dissidence d’une faction chapeautée par Abu-Mosaab Al-Barnaoui et retranchée sur les rives du lac Tchad, Boko Haram parvient encore à prendre de court militaires et civils, dans les pays riverains de ce lac, à savoir, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Nigéria.
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