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Burundi: Le gouvernement et quelques opposants annoncés pour le nouvel épisode d’Arusha

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 08.02.2017 - Mıse À Jour : 08.02.2017
Burundi: Le gouvernement et quelques opposants annoncés pour le nouvel épisode d’Arusha

Bujumbura

AA/ Bujumbura/ Nzosaba Jean Bosco

Le gouvernement burundais et quelques opposants participeront au nouvel épisode de dialogue fixé du 16 au 18 février à Arusha (Tanzanie), sous la facilitation de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, a appris Anadolu, mercredi, de source officielle.

Contacté au téléphone, Willy Nyamitwe, Conseiller principal du président burundais Pierre Nkurunziza l’a confirmé : « Nous répondrons à l’invitation même si les détails de l’organisation restent encore à préciser».

«Le dialogue inter-burundais est prévu du 16 au 18 février. Il va se focaliser sur les questions principales qui, au final, feront objet d’un accord », a déclaré sur son compte twitter, Macocha Tembele,
Assistant permanent de Benjamin Mkapa.

L’opposition est, quant à elle, divisée sur cette question de participation au dialogue sous l’égide du Facilitateur tanzanien.

Le Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit (Cnared), principale plateforme de l’opposition en exil, a récusé le Facilitateur Benjamin Mkapa pour avoir déclaré « légitime » le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, lors de sa dernière visite à Bujumbura le 9 décembre dernier.

Dénonçant cette insubordination, le Cnared a récemment suspendu le président du Front pour la démocratie du Burundi (Frodebu), Fréderic Bamvuginyumvira et a rayé de la liste de ses partis membres, l’ADR, Alliance des démocrates pour le renouveau de l’ancienne Vice-présidente du Burundi, Alice Nzomukunda.

Depuis sa désignation par les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) en mars 2016, Benjamin Mkapa n’a jamais pu réunir autour d'une même table de dialogue le gouvernement burundais et ses opposants radicaux. Bujumbura ayant toujours refusé de dialoguer avec ses opposants radicaux coalisés au sein du Cnared.

Le Burundi est secoué par une crise politique et sécuritaire émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat controversé.
Obtenu en juillet de la même année, ce mandat viole la Constitution et l'Accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Les violences générées par cette crise politique ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 332 000 personnes à fuir le pays, d'après un rapport de l’Office des Nations unies pour les réfugies(UNHCR) publié le 31 décembre 2016.

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