Afrique du Sud : Macron rend hommage aux figures françaises de la lutte anti-apartheid
- En visite à Pretoria, le président français met en avant « l’universalité » de l’engagement anticolonial et appelle à « poursuivre les combats d’aujourd’hui »
Istanbul
AA / Istanbul / Adama Bamba
Le président français Emmanuel Macron a pris part vendredi, au Freedom Park de Pretoria, à une cérémonie en hommage aux figures françaises engagées dans la lutte contre l’apartheid, en compagnie du vice-président sud-africain Paul Mashatile. Cet événement s’inscrit dans la tournée africaine du chef de l’État français, entamée jeudi à l’île Maurice et qui se poursuivra samedi et dimanche lors du sommet des dirigeants du G20 en Afrique du Sud.
Dans un long discours, Macron a salué le « combat héroïque pour la liberté du peuple sud-africain », rappelant que cette lutte, « d’abord portée par les Sud-Africains », avait très vite « dépassé les frontières ». Selon lui, le combat contre l’apartheid fut aussi un combat « contre l’inhumanité, la barbarie, la séparation et l’exclusion », animé par la conviction que « la liberté universelle » devait guider les peuples.
Le chef de l’État a mis en avant vingt personnalités françaises ayant soutenu ce combat, parmi lesquelles Aimé Césaire, Frantz Fanon, Breiten Breitenbach, Alfred Kassler, Claude Bourdet, ainsi que Paul Ricoeur, dont les travaux ont inspiré la Commission Vérité et Réconciliation. Macron a souligné que ces femmes et hommes, issus d’horizons politiques et sociaux variés, « communistes ou chrétiens, philosophes ou sportifs », avaient en commun de défendre « une exigence de justice et de dignité ».
Le président français a insisté sur la portée actuelle de cet héritage : « Ce combat n’est pas terminé. Ces noms surgissent de l’histoire pour nous inciter à l’action », a-t-il déclaré, affirmant que leur message de fraternité et d’humanisme devait guider les réponses aux crises contemporaines, notamment les conflits, les idéologies de haine et les nouvelles formes d’hégémonie.
Cette séquence sud-africaine intervient dans un contexte où la France cherche à renforcer ses alliances en Afrique australe et orientale, alors que son influence a reculé dans plusieurs régions, notamment au Sahel. En effet, le chef de l’État français participera ce week-end au sommet des dirigeants du G20 à Johannesburg, premier organisé sur le continent africain, où doivent être discutées les questions de gouvernance mondiale, d’inégalités, de sécurité et de transition énergétique.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
