Afrique de l’Ouest: Une croissance de 2,5% en 2017 (BAD)
- En Afrique centrale, la croissance n'était que de 0,9% en 2017

Cote d'Ivoire
AA / Abidjan / Fulbert Yao
La croissance moyenne du PIB en Afrique de l’Ouest a grimpé à 2,5 % en 2017 et celle de l’Afrique centrale était estimée à 0,9 %, a annoncé, lundi la Banque africaine de développement (BAD).
La BAD a dévoilé ces chiffres, à l’occasion du lancement, lundi à son siège à Abidjan, de deux rapports régionaux sur les «Perspectives économiques en Afrique de l’Ouest 2018» et les «Perspectives économiques en Afrique centrale 2018».
Dans un document de 44 pages sur l’Afrique de l’Ouest, la Bad dresse une analyse économique complète des 15 pays de la région, elle note que la croissance devrait atteindre 3,8 % en 2018, et 3,9% en 2019».
Selon l’institution, les perspectives positives dans la région sont fondées sur un rebond des prix du pétrole et de la production de pétrole au Nigéria et au Ghana, ainsi que sur une solide performance agricole.
Cette croissance est tirée par le Nigeria, dans la mesure où il «contribue à près de 70 % du PIB régional».
Outre le Nigeria «Les autres grandes économies de la région, la Côte d’Ivoire et le Ghana, respectivement, ont contribué ensemble à environ 11 % du PIB régional total en 2017, et leur croissance prévue en 2018–2019 devrait soutenir la reprise au Nigéria», souligne l’institution.
Cependant, prévient la BAD, l’inflation constitue un problème pour de nombreuses économies en développement.
«De 2014 à 2017, l’inflation moyenne en Afrique de l’Ouest a grimpé de 8,2 % à 13,3 %, tandis que l’inflation moyenne en Afrique a augmenté de 7,4 % à 13 %. L’inflation en Afrique de l’Ouest devrait diminuer modérément, mais rester à deux chiffres : 11,6 % en 2018 et 11,0 % en 2019 », martèle le rapport.
Pour réduire la vulnérabilité aux chocs externes, résultant de la dépendance de plusieurs économies notamment le Nigeria, à l’égard de l’extraction pétrolière ou d’autres minéraux, la Banque recommande à l’Afrique de l’ouest «d'augmenter les intrants nationaux dans ses produits, par le biais du secteur manufacturier, en particulier la transformation des minéraux et des produits agricoles».
Pour l’Afrique centrale, la Banque, a fait savoir que l’ensemble des huit pays de la région a enregistré «une croissance moyenne de 0,9% de son PIB réel en 2017, mais en hausse comparé à la croissance en 2016 qui était de 0,1%».
Dans un document de 32 pages, la BAD affirme que cette croissance est relativement modeste puisqu’elle reste en deçà de la moyenne continentale de 3,6% affichée par l’Afrique et inférieure à celles des quatre autres sous-régions.
Cette faible croissance enregistrée au cours de ces deux dernières années s’explique essentiellement, selon l’institution par «les bas prix du pétrole, les matières premières, les menaces sécuritaire dans la zone».
Cependant les perspectives 2019 sont plus encourageantes, nourries par les cours mondiaux des matières premières ainsi qu’une gestion macro-économique saines et un environnement général plus favorable
Ainsi, selon les projections de la Banque, «la croissance du PIB réelle de l’Afrique centrale devrait augmenter et atteindre 2,4% en 2018 et 3% en 2019».
La Banque préconise dans son rapport, le développement des vastes ressources forestières et ligneuses du bassin du Congo, qui peut être un important moteur de diversification, de résilience économique et de croissance verte pour les six pays du bassin.
Les quinze pays de l'Afrique de l'Ouest sont : le Benin, le Burkina Faso, le Cap vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Senegal, la Sierra leone et le Togo.
Les huit pays de l'Afrique centrale sont : Le cameroun, la Centrafrique, le Tchad, le Congo, la RDC, la Guinée Equatoriale, le Gabon et le Sao-Tomé-et-Principe.