Al-Sarraj : Je ne me réunirai plus jamais avec Haftar
- C’est ce qui ressort de l’entretien télévisé donné par Fayez al-Sarraj à la chaîne Al Jazeera, dont quelques extraits ont été diffusés mardi.

Libyan
AA - Istanbul
Le chef du gouvernement d’entente libyen, reconnu par la Communauté internationale, Fayez al-Sarraj, a affirmé qu’il ne se réunira plus jamais avec le général à la retraite Khalifa Haftar, exprimant son espoir de voir les soutiens de ce dernier changer de position.
C’est ce qui ressort de l’entretien télévisé accordé par Fayez al-Sarraj à la chaîne Al Jazeera, dont quelques extraits ont été diffusés mardi.
En effet, al-Sarraj s’est dit surpris que les Emirats arabes unis se soit ingéré dans les affaires internes de son pays, en soutenant Haftar, alors qu’ils n'ont aucune frontière commune avec la Libye.
“Cette situation soulève plusieurs interrogations sur les objectifs émiratis et les raisons pour lesquelles ils ont établi une base militaire sur le sol libyen” a-t-il relevé.
Al-Sarraj a fait savoir que son gouvernement affiche une approche prudente vis à vis de la conférence de Berlin en raison d'expériences antérieures.
Dans ce contexte, le chef du gouvernement libyen, reconnu par la Communauté internationale, a dit espérer que les alliés de Haftar reverront leur position dans le dossier libyen.
Pour al-Sarraj, les forces gouvernementales respecteront l’appel de la conférence de Berlin à un cessez-le-feu et à des pourparlers politiques, toutefois, il ne se réunira plus avec Haftar.
La Conférence de Berlin sur la Libye s'est tenue dimanche, avec la participation de 12 pays: les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni, la Chine, l'Allemagne, la Turquie, l'Italie, l'Égypte, les Émirats, l'Algérie et le Congo, ainsi que 4 organisations internationales et régionales: les Nations Unies, l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue arabe.
La déclaration finale de la conférence a appelé à adhérer à la résolution des Nations Unies interdisant les exportations d'armes vers la Libye (n ° 1970 de 2011) et à déployer des efforts internationaux pour renforcer le contrôle de l'embargo sur les armes, ainsi que l’appel aux parties libyennes et à leurs partisans à mettre fin aux actions militaires.
Quant à la question du pétrole, al-Sarraj a indiqué que la Libye serait confrontée à une situation catastrophique si Haftar force le blocus des champs de pétrole, exprimant son espoir que des puissances étrangères persuadent Haftar de rouvrir bientôt les ports pétroliers.
Par ailleurs, le président du gouvernement d’entente, reconnu par la Communauté internationale, a réitéré son rejet des demandes de Haftar conditionnant la réouverture des ports à la redistribution des revenus pétroliers.