Stagnation des marchés européens du gaz et de l'électricité
- Ce statu quo résulte d’un équilibre entre les pressions baissières liées aux inquiétudes économiques mondiales et des fondamentaux tendus en matière d’approvisionnement

Ankara
AA/Ankara/Murat Temizer
Les marchés européens du gaz naturel et de l’électricité devraient rester relativement stables jusqu’à la fin mai, selon les dernières prévisions mensuelles du cabinet de l'Agence internationale d’analyse des marchés des matières premières (ICIS), publiées mercredi soir.
Ce statu quo résulte d’un équilibre entre les pressions baissières liées aux inquiétudes économiques mondiales et des fondamentaux tendus en matière d’approvisionnement, ainsi que des variations saisonnières de la demande.
Du côté du gaz, le contrat TTF à un mois d’échéance a chuté en avril, clôturant à 31,86 €/MWh le 29 avril son niveau le plus bas depuis juillet 2024 sous l’effet des craintes de récession suscitées par l’annonce par le président américain Donald Trump d’un tarif douanier universel de 10 %.
Parallèlement, les propositions de l’UE visant à abaisser l’obligation de remplissage des stocks de gaz de 90 % à 83 % ont fait baisser les primes sur les contrats estivaux.
À l’échelle mondiale, le marché du GNL reste tendu, avec un déficit prévu de 300 000 tonnes.
La demande en Asie-Pacifique continue de croître, portée par les besoins en climatisation.
Dans le secteur de l’électricité, les prix devraient rester globalement stables en mai, malgré des dynamiques contrastées entre offre et demande.
En France, la production nucléaire reste stable par rapport à l’an dernier, mais des problèmes persistants sur les interconnexions pèsent sur les exportations et accentuent les disparités régionales.
La production record d’hydroélectricité nordique soutient les exportations vers le continent, tandis que les faibles niveaux de stockage hydraulique dans les Balkans, ainsi que les risques de sécheresse en France et en Italie, exercent une pression haussière sur les prix.
Les marchés électriques d’Europe du Sud-Est semblent surévalués pour les mois à venir, avec des primes de risque alimentées par les comparaisons avec la canicule extrême de 2024.
Par ailleurs, l’essor du solaire transforme la dynamique horaire des prix, provoquant des épisodes négatifs plus fréquents en milieu de journée.
Les prix du gaz devraient rester dans une fourchette étroite, mais les risques liés à l’offre mondiale, à la concurrence sur le GNL et aux politiques de stockage pourraient générer de la volatilité.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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