Politique, Économie

France : près d’un million de bovins seront vaccinés contre la dermatose nodulaire, des éleveurs mobilisés

- La ministre de l’Agriculture annonce une accélération de la vaccination face à la maladie, tandis que des éleveurs dénoncent la stratégie d’abattage systématique des troupeaux infectés

Adama Bamba  | 13.12.2025 - Mıse À Jour : 13.12.2025
France : près d’un million de bovins seront vaccinés contre la dermatose nodulaire, des éleveurs mobilisés

Istanbul

AA / Istanbul / Adama Bamba

La France va vacciner près d’un million de bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse afin de freiner la propagation de la maladie et de protéger les éleveurs, a annoncé samedi la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, selon des informations rapportées par le média français BFMTV,

« Nous allons, dans les semaines qui viennent, vacciner près d’un million d’animaux et donc protéger les éleveurs », a déclaré Annie Genevard lors d’une intervention sur ICI Occitanie, citée par BFMTV, soulignant la volonté du gouvernement d’accélérer la campagne de vaccination face à l’augmentation des cas recensés ces derniers jours.

Cette annonce intervient alors que des mobilisations d’éleveurs sont en cours samedi à l’appel de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne. Des blocages ont notamment été menés dans la nuit de vendredi à samedi dans le Sud-Ouest, région où plusieurs foyers de la maladie ont été détectés récemment.

Les manifestants dénoncent la stratégie actuelle de l’État, qui prévoit l’abattage systématique de l’ensemble du troupeau dès qu’un cas de dermatose nodulaire est confirmé, afin d’enrayer la propagation de cette maladie virale affectant les bovins.

Face à la situation sanitaire, le gouvernement a déjà étendu les zones de vaccination obligatoire. « Une zone vaccinale couvrant les départements de l’Aude, de la Haute-Garonne, du Gers, des Pyrénées-Atlantiques, à l’exception des communes déjà situées en zone réglementée, ainsi que des Landes a été instaurée », a précisé Annie Genevard.

La ministre a toutefois indiqué qu’elle ne se rendrait « pas sur les points de blocage » en Occitanie ce samedi, tout en affirmant suivre « les choses avec attention », a-t-elle déclaré. « Ce qui doit être mobilisé aujourd’hui, c’est notre énergie collective à se battre contre le seul ennemi qui menace les agriculteurs, c’est le virus », a-t-elle ajouté.

Reconnaissant le caractère douloureux des mesures mises en place, Annie Genevard a assuré qu’aucun éleveur ne serait laissé sans soutien. « Malheureusement, il faut parfois, hélas, recourir à l’abattage complet de l’élevage. C’est un traumatisme immense. Mais les pertes seront indemnisées », a-t-elle déclaré dans des propos relayés par BFMTV.

Depuis l’apparition de la maladie, la stratégie gouvernementale repose sur l’abattage des animaux des foyers infectés, des restrictions strictes sur les mouvements de troupeaux et une vaccination d’urgence dans les zones concernées. Les organisations agricoles opposées à ce protocole, soutenues par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, le jugent « injuste et inefficace » et réclament une vaccination élargie.

« Un seul animal touché peut infecter tout le troupeau et ceux aux alentours », a expliqué la ministre de l’Agriculture dans une interview accordée au Parisien, citée par BFMTV, justifiant ainsi l’interdiction des déplacements de bétail. Elle a également rappelé que la maladie est transmise par des insectes vecteurs, notamment des mouches, qui « ne peuvent pas être confinées ».

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