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France / Enseignants non payés à Mayotte : la mobilisation se poursuit le 4 novembre

– Malgré les excuses de la rectrice, la FSU de Mayotte appelle à maintenir la pression dans les écoles et établissements.

Ümit Dönmez  | 01.11.2025 - Mıse À Jour : 01.11.2025
France / Enseignants non payés à Mayotte : la mobilisation se poursuit le 4 novembre Archive Anadolu

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Plusieurs centaines d’enseignants de Mayotte, confrontés à des mois de salaires impayés, maintiennent leur mobilisation. La FSU du territoire français de l'Océan indien appelle à poursuivre les actions dès le mardi 4 novembre, malgré les récentes annonces de la rectrice de l’Académie.

Par voie d’un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux de l’Académie de Mayotte, Valérie Debuchy avait exprimé ses excuses aux enseignants concernés et détaillé une série de mesures censées répondre à l’urgence de la situation. Parmi elles, le versement d’acomptes grâce au soutien de la DRIFP de La Réunion et une régularisation des salaires prévue avec la paie d’octobre, incluant les arriérés.

La rectrice a également promis d’engager « sans délai » des réformes structurelles, telles que l’amélioration des processus administratifs, une meilleure anticipation des échéances de paie, le renforcement des moyens humains et financiers ainsi qu’un plan de formation pour stabiliser les compétences internes.

Mais ces annonces n’ont pas convaincu les syndicats. La FSU de Mayotte affirme que les engagements pris lors d’une réunion tenue le 31 octobre avec les représentants du rectorat « ne diffèrent en rien des propos et engagements tenus il y a un mois ». Pour le syndicat, l’absence de changements concrets alimente la colère des enseignants.

Environ 350 professeurs seraient encore concernés par ces retards de paiement, qui durent depuis plusieurs mois. Certains peinent à couvrir leurs besoins essentiels comme le loyer, les courses ou encore les frais de déplacement.

Valérie Debuchy avait précédemment reconnu que la situation résultait de « causes multiples » et évoqué un manque d’accompagnement et de formation des nouveaux agents administratifs.

Face à ce constat, la FSU de Mayotte appelle les enseignants à ne pas relâcher la mobilisation et à poursuivre les actions à partir du mardi 4 novembre. Une date qui pourrait marquer un tournant, si aucune amélioration concrète n’est observée d’ici là.

Au-delà du cas de Mayotte, cette crise relance le débat sur la gestion des ressources humaines dans les académies ultramarines de France, souvent confrontées à des carences structurelles ignorées de longue date.


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