
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministère français de l’Agriculture a annoncé la suspension immédiate, pour une durée de quinze jours, des exportations de bovins vivants depuis le territoire français, afin de contenir la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse.
Par voie d’un communiqué publié ce vendredi, les autorités sanitaires ont expliqué que cette mesure, bien que temporaire, s’impose face à la multiplication des foyers détectés dans plusieurs régions, notamment en Savoie, Haute-Savoie, Ain, Jura et Rhône. Classée en catégorie A au niveau européen, la dermatose nodulaire impose des réponses strictes : abattages préventifs, restrictions de mouvements et surveillance renforcée.
La suspension des exportations concerne l’ensemble du territoire français, y compris les zones indemnes. Une décision qui provoque colère et incompréhension chez les éleveurs.
La Confédération paysanne dénonce une gestion de crise « catastrophique », appelant à une vaccination massive et à la mise en place urgente d’un mécanisme d’indemnisation.
La FNSEA se dit quant à elle prise de court par une décision « prise sans concertation ». Le vice-président du syndicat et président de la Fédération nationale bovine, Patrick Bénézit, demande un retour à la stratégie initiale, qui autorisait l’exportation de jeunes bovins vaccinés depuis les zones réglementées. « Nous appelons la ministre à revenir sur cette mesure », a-t-il déclaré à la presse française.
Cette suspension représente un tournant dans la lutte contre la dermatose nodulaire, qui s’est installée en quelques mois dans plusieurs départements français après avoir circulé en Italie. Le virus, transmis notamment par des insectes piqueurs, ne touche pas l’homme mais peut ravager un cheptel et entraîner d’importantes pertes économiques.