Türkİye

Yildirim: Les impérialistes tentent d'annihiler la politique régionale de la Turquie

"L'économie de la Turquie repose sur des bases très solides, les bases du système bancaire sont solides", a insisté le Premier ministre turc, Binali Yildirim au cours d'une interview télévisée.

Sinan Uslu, Ayvaz Çolakoğlu  | 21.06.2018 - Mıse À Jour : 22.06.2018
Yildirim: Les impérialistes tentent d'annihiler la politique régionale de la Turquie

Ankara

AA - Ankara - Ayvaz Colakoglu

Selon le Première ministre turc, Binali Yildirim, les attaques dirigées contre la Turquie par ceux qu'il nomme "les impérialistes" n'ont qu'un seul objectif, rendre inefficace la politique extérieure régionale de son pays et ainsi avoir les mains libres.

Yildirim s'exprimait sur l'actualité locale et internationale, jeudi, lors d'une émission télévisée sur la chaine turque ATV.

"Les forces impérialistes tentent de former un état terroriste le long de notre frontière au sud. L'objectif est d'amuser la Turquie, afin d'annihiler sa politique efficace dans la région et retarder ainsi le réveil des peuples opprimés et innocents qui y vivent. Ils essayent de faire cela avec le sang de nos frères Kurdes" a t-il martelé, en référence aux groupes terroristes instrumentalisé, actifs en Syrie et dans le Nord de l'Irak.

L'armée turque mène actuellement des opérations dans la région du mont Qandil, dans le Nord de l'Irak, un lieu considéré comme le quartier général des terroristes du PKK.

Interrogé à ce sujet, Yildirim a estimé que les actions de son pays dans la région devaient être prises très au sérieux.

"Cette affaire ne supporte pas de plaisanteries. Nous nous sommes occupés d'Afrin avec l'opération Rameau d'olivier, de Jarablus-Azaz avec Bouclier de l'Euphrate. Vous êtes prévenus", a t-il mis en garde, s'adressant aux terroristes.

"Dans le Nord de l'Irak, nous disposons de 11 bases temporaires. Les opérations de nettoyage ont été effectuées sur 400 km2, nos militaires poursuivent leurs activités", a t-il ajouté.

Il a également parlé d'une convergence des positions avec l'Iran concernant Qandil, "Nous n'avons aucune problème avec l'Iran à ce sujet", a t-il affirmé.

Le chef du gouvernement turc a qualifié d'évolution positive, l'accord de coopération trouvé avec les Etats-Unis au sujet de Manbij, ville située dans l'Ouest de la Syrie, afin d'y déloger les terroristes du PKK/YPG.

"Nous avons démarré une coopération à Manbij. C'est un développement positif. Dans le cas contraire, un face à face plus tendu et risqué aurait pu voir le jour", a t-il fait savoir.

Concernant les citoyens kurdes de Turquie, et les "prétentions de certains", comme il les a nommé, de fonder un état Kurde, Yildirim a répondu :

"Les Kurdes ont un état. Depuis un millénaire, l'Etat des Kurdes et des Turcs sur ces terres est la République de Turquie. Notre drapeau est celui orné du croissant et de l'étoile. Sa couleur provient aussi bien du sang de nos frères kurdes que turcs. Pour cette raison, personne ne doit dépasser les bornes et faire des plans concernant notre pays."

Interrogé sur les relations Turco-Américaine, Yildirim a souligné l'impopularité dont souffrent les Etats-Unis auprès de l'opinion publique turque et assuré que c'était au principal intéressé de s'inquiéter de cette situation.

"La perception qu'à l'opinion publique des Etats-Unis atteint les bas fonds. Les enquêtes de terrain montrent que moins de 20 % de nos citoyens font confiance aux Etats-Unis. Ce n'est pas à nous mais aux Etats-Unis d'arranger ça" a t-il estimé.

Sur la situation économique du pays et les mesures envisagées par le gouvernement pour la stimuler, le leader turc a assuré que l'économie de la Turquie reposait sur des bases solides.

"L'économie de la Turquie repose sur des bases très solides, les bases du système bancaire sont solides".

Et d'ajouter: "Dans la période à venir, nous souhaitons baser notre croissance sur 5 secteurs cibles, qui sont, l'industrie de productions de machines, l'automobile, la Chimie-pharmaceutique, l'électronique et l'alimentaire".

A la question de savoir s'il regrettait la suppression du poste de Premier ministre avec l'entrée en vigueur, à l'issue des élections du 24 juin, du nouveau système présidentiel approuvé par référendum en 2017, Yildirim, relativisant sur un ton ironique, a assuré que fait de savoir qu'il ne serait plus Premier ministre l'emplissait de joie.

"Je suis l'homme le plus heureux du monde. Certains font mille pirouettes, se déchirent pour s'accaparer un fauteuil, moi je fais la même chose mais pour rendre mon fauteuil" a t-il plaisanté.




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