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Turquie : Les Mères de Diyarbakir poursuivent leur sit-in contre le PKK/YPG

- Des dizaines de familles manifestent depuis bientôt un an pour que le groupe terroriste responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes, libère leurs enfants recrutés de force.

1 23  | 28.08.2020 - Mıse À Jour : 29.08.2020
Turquie : Les Mères de Diyarbakir poursuivent leur sit-in contre le PKK/YPG ( Hasan Namlı - Anadolu Ajansı )

Ankara

AA / Diyarbakir (Turquie) - Hasan Namli

Les "Mamans de Diyarbakir", un groupe de parents exigeant le retour de leurs enfants recrutés de force par le PKK/YPG, ont poursuivi vendredi, pour le 361e jour consécutif, leur sit-in de protestation contre les méthodes cruelles du groupe terroriste, dans la ville de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie.

La manifestation des parents cherchant à faire entendre leur colère et leurs craintes, avait commencé dans cette même ville, le 3 septembre 2019, lorsque les mamans, Fevziye Cetinkaya, Remziye Akkoyun et Aysegul Bicer avaient enfin trouvé le courage de porter à la connaissance du public le recrutement forcé de leurs enfants, par l'organisation terroriste PKK/YPG.

Le sit-in tenu quotidiennement devant le bureau régional du Parti démocratique du peuple (HDP), accusé par ces parents d'entretenir des liens avec le PKK/YPG - a gagné de l'ampleur jour après jour, à travers la participation de nombreux autres parents exigeant le retour de leurs enfants recrutés de force.

Zumrut Salim, une mère originaire du district de Yuksekova, de la province orientale de Hakkari (frontalière de l'Irak et de l'Iran), s'est jointe au sit-in de protestation dans le but de retrouver son fils Hamza, kidnappé il y a six ans, alors qu'il avait 14 ans.

Interrogée par l'Agence Anadolu, Salim a souligné qu'elle continuerait de participer au sit-in jusqu'à ce qu'elle obtienne le retour de son fils.

Déplorant le silence des députés du HDP quant à la situation de Hamza, Salim a adressé un message simple au PKK/YPG ainsi qu'aux législateurs du parti :

"Ils ont emmené nos enfants […] J'exige le retour de mon fils", a-t-elle noté, soulignant ainsi sa détermination à retrouver son jeune enfant.

Ali Ozkan, venu à Diyarbakir depuis Hatay, à quelques centaines de kilomètres de distance, a pris part à la manifestation, afin de retrouver sa sœur Esra Ozkan, dont il n'a aucune nouvelle depuis sept ans.

Selon le témoignage d'Ozkan, sa sœur avait été kidnappée alors qu'elle était jeune universitaire, Ozkan affirmant que les jeunes devraient rester à l'écart de certains foyers de nuisance :

"Si vous êtes à la recherche de vos droits, étudiez dans vos écoles. Ce pays est un pays libre et démocratique et chacun peut y revendiquer ses droits", a noté Ozkan.

"Il est désormais venu le temps pour eux de libérer nos enfants. Dans quelles conditions vivent ces enfants de 14-15 ans ?! Dieu sait, s'ils sont toujours vivants ! Ces familles n'ont pas eu de nouvelles de leurs enfants depuis des années", a-t-il souligné.

En vertu d'une loi sur le repentir en Turquie, les personnes ayant commis des actes répréhensibles par la loi en lien à des groupes ou activités terroristes, sont, en cas de reddition, éligibles à des peines réduites.

Le PKK, classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union Européenne, est responsable de la mort de plus de 40 000 personnes sur le seul territoire turc, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Les YPG sont la ramification syrienne du groupe terroriste, PKK.


* Traduit de l'anglais par Ümit Dönmez

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