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Turquie: Le HSYK poursuit son une enquête contre les membres de l’organisation parallèle infiltrés dans la justice

"Il n’est pas tolérable que des juges et des procureurs agissent en fonction des ordres venus d’ailleurs, plutôt qu’en fonction des lois et de la constitution", a déclaré Kenan Ipek, ministre de la Justice.

Mehmet Tosun  | 07.10.2015 - Mıse À Jour : 08.10.2015
Turquie: Le HSYK poursuit son une enquête contre les membres de l’organisation parallèle infiltrés dans la justice

Ankara

AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Le ministre turc de la Justice, Kenan Ipek, a déclaré, mercredi, que le Conseil Supérieur des Juges et Procureurs (HSYK), a ouvert une enquête contre les membres de l’organisation parallèle infiltrés dans la justice turque.

Le ministre s’est exprimé lors de sa visite d'une exposition des œuvres réalisées par des détenus, organisée au Centre Culturel Ataturk d’Ankara.

«Je le dis clairement, quelque soit le point que cette enquête atteindra, nous irons jusqu’au bout. Le peuple turc attend que justice soit faite. Il n’est pas tolérable que des juges et des procureurs agissent en fonction des ordres venus d’ailleurs, plutôt qu’en fonction des lois et de la constitution. Nous faisons le nécessaire contre ça, dans le respect de nos lois» a déclaré le ministre.

En réponse à une question d’un journaliste, Ipek a affirmé que l’organisation étatique parallèle, dont le leader est Fethullah Gulen, doit être considérée comme une organisation terroriste, de la même manière que le PKK ou le DHKP-C (extrême gauche), car c’est ainsi que les procureurs en charge de l’affaire la qualifie dans leurs dossiers d’accusations.

Ipek a ajouté qu’aucune requête des tribunaux pour l’établissement d’un «bulletin rouge» (bulletin d’arrêt international) au nom de Fethullah Gulen, n’est parvenue pour le moment au ministère de la Justice.

«Pour les cas des procureurs en fuite, Zekeriya Oz et Celal Kara, nous avons fait une demande d’extradition à l’Allemagne. Nous attendons toujours une réponse des autorités allemandes. Nous pensons qu’ils se trouvent dans ce pays», a précisé le ministre. 

«Certaines grandes affaires, comme Ergenekon, Balyoz et Poyrakzoy ont fait l’objet de demandes de re-jugement, a-t-il expliqué. Le HSYK étudie ces requêtes. Si les procureurs et les juges concernés par ces affaires ont agi de manières illégales, la justice prendra les décisions nécessaires. La Turquie est un Etat de droit, personne ne peut agir de manière contraire aux lois, qu’ils soient juges ou procureurs, cela ne change rien.»

Au sujet de l’actualité liée aux attaques terroristes en Turquie, Ipek a indiqué que le ministère ne travaille pas sur un alourdissement des peines contre les délits liés au terrorisme.

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