Turquie : la première réunion annuelle du Forum diplomatique d'Antalya s'est déroulée avec succès

AA / Antalya, Turquie / Beyza Binnur Donmez

La Turquie a organisé avec succès la première réunion annuelle du Forum diplomatique d'Antalya (FDA), avec une forte participation en présentiel, a déclaré dimanche le ministre turc des Affaires étrangères.

Lors de son discours de clôture du forum de trois jours, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que cet événement était devenu l'un des premiers et des plus grands événements internationaux pendant la pandémie et qu'il s'était déroulé dans le respect de toutes les mesures sanitaires.

Environ 8 000 tests PCR ont été effectués chaque jour du forum.

"Je pense qu'il s'agira d'un modèle pour les événements de cette envergure à l'avenir", a ajouté Cavusoglu.

Remerciant tous les participants "qui ont enrichi ce forum de perspectives différentes", il a déclaré : "Notre objectif au cours du forum n'était pas de répéter les mots prononcés, de ne pas répéter ce qui est connu. Nous voulions, en matière de diplomatie, aller au-delà de nos 'notes de discours'."

Le forum diplomatique d'Antalya a connu une forte participation des dirigeants et des ministres des affaires étrangères de différents pays, Cavusoglu ayant organisé plus de 50 réunions bilatérales. Au total, 11 chefs d'État et de gouvernement, 45 ministres des affaires étrangères et des représentants au niveau ministériel ont participé au forum, selon le ministre.

"Cela signifie qu'un ministre des affaires étrangères sur cinq à travers le monde était présent ici", a-t-il déclaré.

L'événement a également été suivi par une soixantaine de représentants d'organisations internationales et de personnalités de haut rang, par de nombreux invités turcs et étrangers issus du monde des affaires et de l'université, ainsi que par 256 jeunes au total, dont des étudiants de premier, deuxième et troisième cycles issus de plus de 50 universités.

Deux sessions de dirigeants, 15 panels, 25 événements parallèles, dont deux forums de jeunes, ont été organisés.

Notant qu'aujourd'hui "la plupart des problèmes qui se posent à l'échelle mondiale sont observés dans le bassin méditerranéen", où s'est tenu le forum, Cavusoglu a déclaré qu'il y avait de la place pour toutes les voix et toutes les idées dans la région.

"Aujourd'hui, il nous appartient de faire de la Méditerranée une mer d'amitié", a-t-il déclaré, ajoutant : "Pour cela, nous avons besoin d'une diplomatie novatrice et de nouvelles approches."

"Nous espérons que le Forum diplomatique d'Antalya sera un espace auquel pourront participer tous ceux qui cherchent des solutions créatives aux problèmes internationaux. Nous espérons que le Forum diplomatique d'Antalya deviendra une plateforme pérenne", a-t-il conclu.

- Le fonctionnement et la sécurité de l'aéroport de Kaboul sont "très importants".

En réponse aux questions des journalistes sur l'aéroport international de Kaboul, Cavusoglu a déclaré : "Le fonctionnement et la sécurité de cet aéroport sont très importants pour l'Afghanistan, c'est la porte de l'Afghanistan vers le monde".

"Il est important non seulement pour l'Afghanistan mais aussi pour la survie de toutes les missions diplomatiques qui s'y trouvent, y compris celle de la Turquie", a-t-il poursuivi.

Soulignant que ce n'est pas une mission que la Turquie va entreprendre seule, le ministre a déclaré que la Turquie a besoin du soutien de pays importants, d'alliés, mais surtout de l'Afghanistan lui-même.

" Le gouvernement afghan souhaite également que la Turquie soit présente ici ", a-t-il déclaré, avant de préciser. "Nous avons toujours dit que nous soutiendrons l'Afghanistan et que nous serons présents en Afghanistan aussi longtemps que l'Afghanistan en aura besoin."

La Turquie, dont les forces en Afghanistan ont toujours été des troupes non combattantes, aurait proposé de garder l'aéroport international Hamid Karzai alors que des questions subsistent sur la manière dont la sécurité sera assurée le long des principales voies de transport et à l'aéroport, qui est la principale porte d'entrée de la capitale Kaboul.

- Le programme de tourisme sécurisé de la Turquie sert d'exemple au monde entier

Se félicitant de la récente décision de la Russie de rétablir les liaisons aériennes avec la Turquie, M. Cavusoglu a déclaré que les mesures de tourisme sécurisé et le processus de certification de la Turquie "constituent un exemple pour le monde." Les liaisons aériennes reprendront dès mardi.

L'année dernière, environ 2 millions de touristes russes ont visité la Turquie malgré la pandémie et la Turquie s'attend à un nombre plus élevé cette année, selon le ministre.

Il a rappelé que le bilan de la Turquie est passé d'environ 60 000 à 5 000 cas avec les dernières mesures prises contre le coronavirus et que de nombreux pays européens ont commencé à lever les restrictions à l'encontre de la Turquie, tandis que d'autres envisagent de le faire également.

- La Grèce doit "renoncer à ses provocations"

Après un certain temps de tensions dans la mer Égée et en Méditerranée orientale, Cavusoglu a déclaré que la Turquie avait repris les discussions consultatives avec la Grèce.

Faisant référence aux réunions tenues entre les deux pays au niveau du président et des ministres des affaires étrangères, il a déclaré : "J'espère que cette détermination et cette sincérité perdureront pour les deux parties".

Le chef de la diplomatie turque a également exhorté la partie grecque à "renoncer à ses provocations" pendant l'été, notamment à effectuer des exercices en mer Égée pendant la saison touristique, comme cela a été convenu. Il a également évoqué d'autres "mesures provocatrices" que la Grèce entreprend régulièrement, comme la violation des règles régissant le désarmement des îles.

- Les négociations sur l'accord d'union douanière avec l'UE sont appelées à reprendre

Cavusoglu a déclaré que les négociations sur la révision de l'accord d'union douanière de 1995 devraient débuter lors du prochain sommet européen.

La Turquie ne sait pas combien de cycles de négociations il y aura, a-t-il indiqué, rappelant que la dernière fois, il y en a eu trois.

"Mais il faut recommencer", a-t-il ajouté.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj