Turquie: La culture circassienne à travers l’art de la sculpture

AA - Sinop (Turquie) 

Esref Bas, un sculpteur âgé de 67 ans, veut transmettre la culture circassienne aux générations futures à travers ses oeuvres.

Lors d’un entretien accordé à l’agence Anadolu (AA), Esref Bas révèle que son intérêt pour la sculpture a commencé dès l'âge de treize ans. 

Après avoir terminé ses études universitaires, en 1974, Esref Bas explique qu’il est devenu artiste professionnel.

Bas confie que sa famille est arrivée en Turquie, en provenance du Caucase, après l’exil forcé des Circassiens.

Aujourd’hui, il dit lutter pour que la culture et les traditions circassiennes ne soient pas oubliées.

Esref Bas affirme avoir travaillé dans plusieurs centres d’art en Turquie et à l’étranger. Il travaille ses sculptures en reprenant les motifs et figures typiques de la culture circassienne.

"J’applique les motifs présents dans la culture circassienne sur les sculptures. Je suis membre d’une famille circassienne. Je travaille pour que ma culture soit bien comprise. Les sculptures que je fais ne sont que des « outils ». Mon réel objectif est de transmettre la culture circassienne aux générations futures", a-t-il partagé.

Soulignant que les Circassiens ont leurs propres traditions et coutumes, Bas a poursuivi : "Aujourd’hui, nos traditions continuent d’être pratiquées en partie. Je trouve qu’il est important qu’elles ne soient pas oubliées et qu'elles transmises aux futures générations. J’insère des messages d’unité et de fraternité dans mes sculptures. J’applique des motifs symbolisant la droiture et le lien fort aux ancêtres."

Esref Bas a conclu en indiquant qu’il réalisera une exposition sur le génocide et la déportation, le 21 mai prochain, soit à la date anniversaire de l’exil des peuples du Caucase.​