Turquie: L’intérêt grandissant des femmes pour le kick-boxing

AA – Elazig (Turquie)

En tant que sport de défense, le kick-boxing suscite un intérêt grandissant auprès des femmes, a confié à l’Agence Anadolu (AA), Salim Kayici, président de la Fédération de Kick-Boxing de Turquie.

Arrivé à Elazig (Est) dans le cadre du championnat de kick-boxing Adultes, Jeunes, Etoiles et Minis, organisé par la Confédération des clubs de sports amateurs de Turquie (TASKK), Kayici a indiqué que la fédération figure au quatrième rang des fédérations comptabilisant le plus grand nombre de sportifs titulaires de licence au cours de l’année 2017.

«Nous sommes la discipline sportive qui a remporté le plus de médailles en 2017 et nous n’en serons jamais assez fiers», a partagé Kayici avant de préciser que parmi les 200 mille kick-boxeurs licenciés au sein de la fédération 30% sont des femmes.

- Un choix des femmes

Kayici a attiré l’attention sur l’intérêt grandissant des femmes à l’égard du kick-boxing au fil des dernières années.

Selon les données communiquées par celui-ci, le nombre de kick-boxeuses titulaires de licence s’élève à 35 301 en 2017 contre 27 638 en 2016.

En ce qui concerne les raisons de cette augmentation, Kayici a expliqué que cela découle du fait que le kick-boxing est un sport de défense.

«Avant tout, le kick-boxing n’est pas un sport de combat mais de défense, a-t-il affirmé. L’être humain ressent le besoin de se défendre. Les femmes exercent ce sport parce qu’il leur permet d’apprendre à mieux se défendre. Nous sommes fiers de cela. Désormais nous prévoyons davantage d’augmentation dans le nombre de sportifs titulaires de licence.»

- Étendre la kick-boxing sur l’ensemble du territoire

En plus d’être un sport de défense, le kick-boxing permet d’évacuer les énergies négatives et par conséquent d’apaiser le sportif, a souligné Kayici avant d’ajouter que cette discipline renforce la confiance en soi de celui qui la pratique.

«L’une des nombreuses autres caractéristiques de cette discipline est qu’elle accueille des individus de différents profils et métiers, a déclaré Kayici. En tant que Fédération notre mission et notre vision sont un peu différentes. Nous affirmons que 'l’endroit où nous ne nous rendons pas ne nous appartient pas'. C’est avec cette ambition que nous nous rendons sur l’ensemble des 780 km2 de notre territoire. Nous essayons de propager la pratique du kick-boxing dans nos 81 provinces.»

Indiquant qu’ils se rendent dans les quatre coins du pays, Kayici a confié que cela permet également de faire connaître ce sport et ainsi d’augmenter le nombre de kick-boxeuses.

«Si le kick-boxing venait à être accepté aux jeux olympiques, nous serions classés dans les deux premiers pays au monde en termes de nombre d’athlètes licenciés», a-t-il insisté.

- «Je conseille le kick-boxing aux femmes»

Zelal Sengur, kick-boxeuse nationale, a confié s’être orientée vers ce sport, il y a six ans, avec l’idée en tête d’être capable de protéger ses frères et soeurs.

Gokcenur Tarhan, qui pratique le kick-boxing dans la catégorie poids lourds, a partagé qu’elle vit plus sereinement depuis qu’elle pratique ce sport.

«Je conseille le kick-boxing à toutes les femmes, a-t-elle noté. Elles apprendront à se défendre, deviendront plus courageuses et acquerront davantage de confiance en soi.»

Enfin, Songul Ozdemir, qui s’est initiée au kick-boxing sur les conseils de sa famille, a indiqué combien ce sport lui a redonné confiance.

«J’étais incapable de me rendre où que ce soit, seule, a-t-elle confié. Après avoir connu le kick-boxing je suis devenue plus courageuse et j’ai regagné confiance en moi.»