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Turquie: Fin des négociations pour la vente de "navires militaires turcs"

- Les négociations relatives à la vente de quatre navires militaires, produits en Turquie, touchent à leur fin.

Sarp Özer  | 05.06.2018 - Mıse À Jour : 05.06.2018
Turquie: Fin des négociations pour la vente de "navires militaires turcs"

Ankara

AA - Ankara

Lors d’une entrevue avec un correspondant d’Anadolu (AA), le ministre de la défense, Nurettin Canikli, a confié l’importance de posséder un système d’armement local et national dans le cadre de la défense nationale du pays. 

Ce dernier a affirmé que la Turquie a été capable de mener, avec succès, ses opérations au delà des frontières, grâce à ses capacités et par ses propres moyens. 

"91% des munitions utilisées lors de l’Opération Rameau d’olivier ont été développées et produites sur notre sol. Nous disposons des capacités nécessaires pour la fabrication de 97% des munitions employées lors des opérations terrestres et pour la production de 98% des munitions utilisées lors des opérations aériennes".

Néanmoins le ministre a indiqué que quelques matériaux spécifiques, utilisés spécialement dans la fabrication des munitions, sont importés de l’étranger. 

En ce sens, il a ajouté que d’importants travaux sont en cours afin de passer à une production entièrement nationale. 

"Nous en sommes à la dernière phase. Nous espérons que d’ici le mois de juillet de l’année prochaine nous serons à même de fabriquer ces matériaux spécifiques par nos propres moyens".

Le ministre a également fait savoir que la fabrication de quatre corvettes lance-missiles, fabriquées dans le cadre du projet MILGEM, acronyme pour "Milli Gemi" (navire national) est terminée. 

"La conception de la cinquième corvette se poursuit et nous débuterons prochainement la production de la sixième, septième et huitième corvette", a-t-il partagé. 

Canikli a indiqué que la Turquie ne se contente pas de subvenir à ses propres besoins en matière de défense mais qu’elle produit des corvettes à destination de nombreux pays dans le monde. 

"Cela permet non seulement d’obtenir des revenus importants mais également de fournir un financement pour de nouvelles infrastructures et ainsi développer de nouveaux produits. De manière générale, notre dépendance à l’égard des systèmes de défense d'autres pays a été largement réduite".

Bien que la Turquie a encore des efforts à fournir dans ce domaine, le ministre a partagé que la situation actuelle du pays est bien meilleure que celle quinze ans auparavant. 

"Il s’agit d’une vraie révolution en ce sens. Lorsque vous comparez les armes, les systèmes et les munitions que nous avions avant 2002, ils ne dépassent pas les quatre ou cinq. Mais aujourd'hui de nombreux produits fabriqués par la Turquie sont demandés dans le monde. Comme les drones. Nous avons rattrapé les technologies du monde dans ce domaine et beaucoup de pays veulent acheter ces produits fabriqués en Turquie. Ils souhaitent qu’elle endosse le rôle de médiateur dans certaines des ventes relatives au secteur. Nous avons vu cela lors de nos voyages à l'étranger". 

- L’Allemagne, obstacle à la vente des "Firtina"

Attirant l’attention sur l'autre produit national de l'industrie de la défense, l’obus "Firtina", Canikli a précisé que les obus ont eu un grand succès lors de l’opération Rameau d’olivier. 

Indiquant que toutes les sections et systèmes de l'obusier sont produits en Turquie, Canikli a partagé que seuls les engrenages sont d’origine allemande.

"La question de l’exportation des obusiers vers les pays tiers s’est posée mais l'Allemagne, en tant que producteur des moteurs, s’y est opposée. Par conséquent, nous n’avons pu ni vendre ni exporter ces obusiers. Bientôt nous produirons nos propres moteurs et mettront fin à notre dépendance". 

Soulignant l’obligation pour un pays d’être capable de fabriquer les parties les plus importantes de l’ensemble des systèmes de défense terrestres, maritimes et aériens, Canikli a fait savoir que les travaux en vue de la fabrication du missile de croisière « SOM » d’une portée de 800 km sont en cours. 

"Nous avons développé notre dernier missile de croisière, SOM, d’une portée de 250 km. Notre prochain objectif est de produire un missile d’une portée de 800 km". 

- La dernière étape

Attirant l’attention sur la demande massive de missiles de croisière, Canikli a déclaré que la contribution, à l’économie, des produits de l'industrie de la défense est importante. 

"Nous sommes actuellement en phase de négociations avec un pays. Nous envisageons la production et la vente de quatre corvettes lance-missiles. Il s’agira de la plus grande exportation de produits de défense de production turque. Le montant de ladite exportation correspond à environ 25% des exportations totales des produits agricoles de la Turquie". 

Notant l'importance stratégique de la Turquie, Canikli a indiqué que leur objectif est uniquement de garantir la possibilité pour le peuple turc de vivre dans un environnement prospère et pacifique. 

"Nous faisons tout cela pour nous défendre. Nous n'avons pas d'autre but. En aucun cas nous ne convoitons les terres d'un autre pays. Nous essayons seulement de faire en sorte que la nation turque vive dans le bonheur et dans la paix", a-t-il conclu.

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