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Recep Tayyip Erdogan: ‘’la Turquie et la Chine partagent une vision commune’’

Dans un article d’opinion rédigé pour le journal chinois, Global Times, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie et la Chine partagent une vision commune dans de nombreux domaines.

1 23  | 02.07.2019 - Mıse À Jour : 03.07.2019
Recep Tayyip Erdogan: ‘’la Turquie et la Chine partagent une vision commune’’

Ankara
Ankara / Sena Güler

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré lundi que son pays et la Chine partagent la même vision de la paix, de la sécurité et de la stabilité mondiales, ainsi que du multilatéralisme et du libre-échange.

"La Turquie partage la vision de la Chine lorsqu'il s'agit de servir la paix mondiale, de préserver la sécurité et la stabilité mondiales, de promouvoir le multilatéralisme et de défendre le principe du libre-échange ", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un article d’opinion que ce dernier a rédigé pour le Global Times, un journal de la République populaire de Chine.

C’est à travers un article intitulé "La Turquie et la Chine partagent une vision de l'avenir" que le Président s’est exprimé avant de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping à Pékin, mardi.

Une publication dans laquelle il a déclaré qu'Ankara et Pékin ont des "responsabilités majeures à mesure qu'un nouvel ordre mondial émerge’’.

Soulignant que les deux pays entretiennent depuis des siècles des liens étroits dans les domaines de l'économie et de la culture, il a ajouté : "Les peuples chinois et turcs, tous deux représentants d'anciennes civilisations situées à l'autre bout du continent asiatique, ont grandement servi l'humanité en veillant sur la Route de la soie et en favorisant les interactions commerciales et culturelles’’.

Erdogan a également abordé l'ambitieuse initiative de « la Ceinture et la Route » (Belt and Road Initiative ou BRI) de la Chine, et a déclaré que la Turquie continue à soutenir "fortement" le projet - qui contribue à la coopération bilatérale, car elle a été l'un des premiers pays à approuver l'initiative en 2013.

"Le Corridor central, une initiative menée par la Turquie, est au cœur de la BRI. Il s'agit d'un élément important du projet, qui relie la Turquie à la Géorgie et à l'Azerbaïdjan par le rail, traverse la mer Caspienne et atteint la Chine par le Turkménistan et le Kazakhstan", a-t-il noté.

Citant le projet de chemin de fer Bakou-Tblissi-Kars (BTK), récemment lancé, Erdogan a déclaré que la Turquie avait également investi dans d'autres projets dans le cadre du corridor intermédiaire, tels que le pont Yavuz Sultan Selim sur le Bosphore, le tunnel Eurasia et le Marmaray passant sous le Bosphore, le pont 1915 construit dans le détroit des Dardanelles, les autoroutes, les trains rapides, les centres logistiques et les infrastructures de communication.

Il a souligné que ces projets "contribueraient directement à l'objectif de la BRI de relier Pékin à Londres ».

Erdogan a également indiqué que le Corridor central fera gagner du temps et servira le monde entier toute l'année, ce qui est une "précieuse contribution" à la BRI. Il a ajouté que les deux pays poursuivraient leurs efforts pour intégrer les deux projets.

Relations stratégiques

Erdogan a déclaré que les relations bilatérales ont atteint le niveau d'une relation stratégique en 2010, la Turquie et la Chine continuant à développer "le respect mutuel et les intérêts communs’’.

"Notre objectif est d'améliorer encore les relations gagnant-gagnant en partageant une vision pour l'avenir, telle qu'incarnée par la BRI," a-t-il écrit.

Erdogan a également souligné que les deux pays cherchent à combler l'écart de développement avec les nations occidentales au XXIe siècle.

Il a qualifié de "rêve chinois" la réalisation de la "place méritée" de la Chine sur la scène mondiale, et de "rêve turc" le fait de voir la Turquie obtenir la place qu'elle mérite sur la scène internationale.

En ce qui concerne les plans de développement des pays, Erdogan a indiqué que la Chine a des objectifs pour le centenaire du Parti communiste chinois en 2021 et le centenaire de la République populaire de Chine en 2049, tout comme la Turquie, qui a une série d'objectifs pour 2023, à l’occasion du centenaire de la République, ainsi que pour l’horizon 2053.

"Ces objectifs, qui visent à transformer nos pays en sociétés de bien-être, font partie des nombreux points communs entre la Turquie et la Chine", a-t-il écrit.

Tourisme et commerce

"Notre renforcement de la coopération bilatérale favorise une plus grande interaction entre nos peuples et facilite les progrès dans le domaine du tourisme. La Chine a marqué l'Année du tourisme en Turquie en 2018 et a accueilli des dizaines d'événements dans tout le pays", a noté Erdogan, se félicitant de l'augmentation considérable du nombre de touristes chinois en Turquie.

"Alors que nous nous efforçons d'atteindre notre objectif d'accueillir un million de touristes chinois, objectif que j'ai fixé avec le Président Xi, les relations bilatérales entre nos deux pays vont encore s'améliorer ", a-t-il ajouté.

Il a également partagé que les objectifs des deux pays sont de doubler le volume de leurs échanges pour le porter à 50 milliards de dollars, puis de le doubler à 100 milliards de dollars.

Erdogan a exhorté les hommes d'affaires chinois à investir en Turquie, qui jouit d’une situation stratégique au carrefour de l'Asie et de l’Europe.

Il a également déclaré que les investissements chinois en Turquie "seront un engagement envers la 16ème plus grande économie du monde avec 82 millions de citoyens jeunes et dynamiques ainsi que d’une population de 1,6 milliard de personnes dans l’arrière-pays et un produit national brut de 24 billions de dollars’’.

"Le plus important, est que l’investissement en Turquie est un investissement dans la BRI, un rêve de construire un avenir ensemble.’’

Il a réitéré l'engagement ferme de la Turquie à renforcer la coopération avec la Chine dans tous les domaines, y compris l'éducation -en faisant le premier pas vers la création d'universités communes- et la défense.

"Dans le domaine de la défense, la Turquie et la Chine ont prouvé leurs capacités technologiques et industrielles au monde entier en lançant des projets originaux ces dernières années".

Menaces mondiales

Au sujet des défis mondiaux, Erdogan a déclaré que les menaces qui pèsent sur le système mondial de libre-échange mettent toutes les économies en danger, à mesure que la mondialisation économique s’intensifie.

"Ces menaces, qui reflètent l'idée fausse que nous vivons encore dans un monde unipolaire, sapent la paix et la stabilité mondiales ", a-t-il écrit.

Soulignant la nécessité d'un nouvel ordre international qui servirait les intérêts de toute l'humanité, Erdogan a écrit :
"La Turquie et la Chine, les civilisations les plus anciennes du monde, ont la responsabilité de contribuer à la construction de ce nouveau système."

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