Rassemblement à Paris en hommage à Ozgecan Aslan
Les membres de la communauté turque se réunissent à Paris pour rendre hommage à Ozgecan, poignardée et battue à mort par un chaffeur de l'autobus qui devait la ramener chez elle dans le Sud de la Turquie.

AA - Paris - Bilal Muftuoglu
Les membres de la communauté turque se sont réunis dimanche au Trocadéro (Paris), face à la Tour Eiffel pour rendre hommage à Ozgecan Aslan, étudiante âgée de 20 ans qui a été poignardée et battue à mort mi-février, avant d'être brûlée par le chauffeur l'autobus qui devait la ramener chez elle, dans la ville de Tarse (Sud de la Turquie).
Une cinquantaine de Turcs de France résidant à Paris et à Montpellier (Sud) ont brandi des pancartes sur lesquelles il était inscrit : ''On est tous des Ozgecan, Stop à la violence contre les femmes'' en français et ''Non à la violence contre les femmes'' en turc.
Céline Turguttas, étudiante franco-turque et organisatrice du rassemblement, a exprimé à Anadolu que l'évènement ne porte pas de caractère politique et n'est pas initié par une association en particulier.
Elle a précisé que le rassemblement baptisé ''Paris en noir pour Ozgecan Aslan'' a été organisé sur les réseaux sociaux, notamment "Facebook".
Affirmant que l'agression sexuelle contre les femmes est très difficile à éradiquer partout dans le monde, Turguttas a, néanmoins, nuancé que le contexte social pour les femmes en France est plus ''juste'' que celui auquel font face les femmes turques.
Dans son discours prononcé à l'occasion du rassemblement, Turguttas a indiqué qu''il n'est plus possible en 2015 de lier un acte aussi barbare que le viol à la longueur de la jupe d'une femme, à ses croyances religieuses, à sa façon de rigoler, à ses études... ou bien tout simplement parce qu'elle est une femme.''
S'adressant aux manifestants, Turguttas a mis en relief qu'''au delà de la tristesse de la colère et de l'indignation, le meurtre d'Ozgecan Aslan doit nous faire prendre conscience de la difficulté d'être une femme''. Elle a par ailleurs invité le gouvernement turc à ''prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la recrudescence des violences faites contre les femmes.''
La police turque avait retrouvé le 13 février le corps calciné d'une femme dans une forêt d'un village proche de la ville de Tarse (province de Mersin-Sud de la Turquie).
Les tests ADN avaient permis d'identifier la victime âgée de 20 ans, étudiante en psychologie, déclarée disparue par sa famille trois jours avant que son corps ne soit retrouvé.
L'enquête avait permis d'arrêter le suspect, un conducteur de bus, qui a reconnu les faits, expliquant qu'il a attiré la victime dans une zone déserte pour la violer, et que face à la résistance dont elle a fait preuve il l'a d'abord poignardée plusieurs fois, l'a frappée avec une barre de fer puis a mutilé ses mains au niveau des poignets, avant de la brûler "pour effacer toute trace de son ADN".
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