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Mer de Marmara : Réapparition d'espèces marines longtemps absentes

- Selon des experts marins, les homards et certaines espèces de calamars sont plus nombreux dans la mer de Marmara ces derniers temps

22.05.2022 - Mıse À Jour : 22.05.2022
Mer de Marmara : Réapparition d'espèces marines longtemps absentes

AA / Istanbul / Gulseli Kenarli

Certaines espèces marines, qui n'avaient pas été observées depuis de nombreuses années dans la mer de Marmara, sont réapparues, selon des experts marins turcs.

"Les restrictions sur les rejets, le contrôle de la pêche illégale ou la limitation de la pêche, et l'extension des zones protégées favorisent la prolifération et la reproduction des espèces. Nous avons constaté les résultats presque immédiatement", a déclaré à l'Agence Anadolu Ahsen Yuksek, professeure à l'université d'Istanbul.

Yuksek a souligné que la fréquence des inspections dans la mer de Marmara a considérablement augmenté et que les sanctions sont mises en œuvre de manière stricte, tant en ce qui concerne la pollution que la pêche.

Les dangers sont encore considérables, a-t-elle affirmé, ajoutant que l'écosystème est soumis à un rythme effréné, et que quelque chose d'inattendu peut toujours se produire.

Si on leur en donne l'occasion, les espèces rares pourraient être plus visibles, a-t-elle affirmé, précisant que les homards, menacés et sous protection, pourraient être aperçus dans la mer de Marmara.

Elle a ajouté qu'ils ont trouvé des œufs de sole et de daurade dans la Corne d'Or, et que des poulpes avaient également été repérés dans le sud.

"Le poulpe vit normalement dans des zones proches de la côte lorsqu'il ne perçoit pas de menace. C'est une espèce qui se perpétue dès lors qu'elle dispose d'une zone de nidification et d'une réserve de nourriture", a-t-elle déclaré, ajoutant que les poulpes peuvent se multiplier rapidement s'ils jouissent de tranquillité.

Eda Topcu Eryalcin, professeure à l'université d'Istanbul, a déclaré qu'elle s'attendait à une nette amélioration si les décisions prises dans le cadre du plan d'action pour la mer de Marmara étaient pleinement appliquées.

"Les espèces se développent beaucoup plus vite ici par rapport à d'autres régions. Leur développement est vraiment rapide. Je pense que si nous réduisons les pressions, il y aura certainement une amélioration", a déclaré la chercheuse.

Lorsque les données nous permettront de constater le rétablissement de la situation dans la mer de Marmara, nous pourrons entamer de plus amples travaux de restauration des coraux, a-t-elle ajouté.

Et d’affirmer : "Nous avons notamment eu l'occasion d'observer des espèces méditerranéennes telles que le poulpe, le homard, certaines espèces de calmar, qui étaient très courantes dans les années 1960 et 1970, et que l'on ne voyait plus dans la mer de Marmara et la mer Noire. Leur nombre a beaucoup augmenté".

Soulignant l'importance de la mise en œuvre et du suivi du plan d'action pour la mer de Marmara, elle a déclaré qu'il était nécessaire de garder la zone à l'abri de la pêche.

Après l'observation de mucilages dans la mer de Marmara, la décision d'identifier et de déclarer certaines zones comme zones spéciales et protégées a été publiée dans le Journal officiel. La décision a été signée l'année dernière par le président turc Recep Tayyip Erdogan, et le plan d'action pour la mer de Marmara a été mis en œuvre.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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