Türkİye

Loi séparatisme: Fahrettin Altun dénonce un texte qui « légalise l’islamophobie »

-Le Directeur de la communication de la Présidence de la République de Turquie estime que cette loi relève d’une « initiative visant à placer les minorités religieuses sous contrôle ».

Majdi Ismail  | 25.07.2021 - Mıse À Jour : 25.07.2021
Loi séparatisme: Fahrettin Altun dénonce un texte qui « légalise l’islamophobie »

France

AA/Nice/Feiza Ben Mohamed

Le Directeur de la communication de la Présidence de la République de Turquie, Fahrettin Altun, a dénoncé le contenu de la loi contre le séparatisme, dans une série de tweets publiés samedi sur son compte, au lendemain de l’adoption du texte par le Parlement français.

« La France prétend se baser sur les principes de liberté, d'égalité et de fraternité » mais « accroît l'ingérence dans le mode de vie des minorités religieuses par le projet de loi « confortant le respect des principes de la République », voté à l'Assemblée nationale », a-t-il pointé.

Fahrettin Altun estime que cette loi relève d’une « initiative visant à placer les minorités religieuses sous contrôle » et qui « marginalisera davantage les musulmans ».

Il a souligné dans ce sens qu’elle est « contraire aux pseudos principes fondamentaux de la France » et qu’elle « légalise l’islamophobie » à un moment « où les attaques contre les musulmans en Europe connaissent une hausse ».

Le Directeur de la communication de la Présidence Turque considère que la « coopération dans la lutte contre l'islamophobie demeure de plus en plus importante » et assure que le pays continuera à « suivre de près les développements concernant cette loi adoptée par l'Assemblée nationale française ».

À noter que si la Turquie est l’un des principaux pays à s’opposer à cette loi, les communautés musulmanes françaises rejettent massivement les dispositions qu’elle contient et nombreuses sont les associations à s’inquiéter de l’ingérence de l’Etat français dans les affaires du culte musulman.

Pour rappel, la loi contre le séparatisme, acte la neutralité des salariés des entreprises délégataires de service public et met fin à l’instruction à domicile sans dérogation.

Elle prévoit également un contrôle accru des autorités administratives sur les modes de financement des lieux de culte, et la possibilité pour les préfets, de s’opposer à un financement étranger.

Les motifs de dissolution des structures associatives, sont largement étendus, de même que la possibilité de fermer des lieux de culte sur la base de « dérives » dont la définition n’est pas clairement établie, laissant présager des abus et pressions injustifiés.

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