AA / Istanbul-Ankara

Le président turc s'est entretenu, samedi, avec son homologue russe, lors d'un appel téléphonique au cours duquel il a abordé les questions régionales, en mettant l'accent sur les affrontements en cours dans le Haut-Karabakh.

Les présidents Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine ont discuté des relations turco-russes et des développements régionaux, notamment de la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh (Nagorno-Karabakh), a déclaré la Direction des communications de la présidence turque dans un communiqué.

Erdogan a déclaré à Poutine que l'Arménie doit se retirer des terres azerbaïdjanaises qu'elle occupe, notant que les ripostes actuelles de l'Azerbaïdjan face aux attaques arméniennes sont menées sur ses propres terres.

Au cours de cet entretien téléphonique, le président turc a en outre souligné que l'Arménie a besoin de se laisser persuader du bon sens de se joindre à la table des négociations.

Mettre fin au conflit actuel par une solution permanente et stabiliser la région est d'une importance capitale, a-t-il ajouté.

Samedi, lors d'un congrès provincial du Parti de la justice et du développement (AK) au pouvoir, le président Erdogan a déclaré que le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev lui avait fait part de bonnes nouvelles concernant les progrès réalisés par leurs forces sur le front.

Erdogan a déclaré qu'une victoire dans le Haut-Karabakh est proche, les Azerbaïdjanais ayant remporté de nombreux succès dans la libération des territoires occupés par l'Arménie.

Peu après son entretien téléphonique avec Poutine, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavuşoglu, s'est également entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Selon des sources diplomatiques, les deux diplomates ont également discuté, samedi, de la question du Haut-Karabakh.

La Turquie soutient depuis longtemps les revendications territoriales légitimes de l'Azerbaïdjan voisin dans le Haut-Karabakh, ou Nagorno-Karabakh, une région du Caucase illégalement occupée par l'Arménie depuis près de trois décennies.

Depuis qu'une nouvelle série d'affrontements a éclaté le 27 septembre, l'Arménie a attaqué à plusieurs reprises les civils et les forces azerbaïdjanaises, violant même trois cessez-le-feu humanitaires.

Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh et les régions avoisinantes, qui représentent ensemble quelque 20 % du territoire azerbaïdjanais.

Alors que les puissances mondiales ont appelé à un cessez-le-feu durable, la Turquie a soutenu le droit de Bakou de se défendre et a exigé le retrait des forces d'occupation arméniennes.

De multiples résolutions des Nations unies appellent également au retrait des forces d'occupation arméniennes.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj