
AA - Erzurum
Les bandes arméniennes ont massacré 519 000 Turcs musulmans lors des événements de 1915, a déclaré le Professeur Erol Kurkcuoglu, directeur du Centre de recherche sur les relations turco-arméniennes à l'université Ataturk.
Le professeur a accordé une interview à l'Agence Anadolu, à propos des événements de 1915.
Selon Kurkcuoglu, la question arménienne n'est pas uniquement un problème du monde turc, mais un problème international qui intéresse tous les Etats impérialistes ayant des intérêts et des visées au Moyen-Orient et en Caucasie.
Les régions de l'Anatolie de l'est et du sud-est ont connu de grandes pertes humaines parmi les musulmans, lors des massacres massifs perpétrés par les Arméniens, d'après le professeur qui se réfère aux documents recueillis par les rechercheurs, au bout des longs travaux de recherche dans les archives depuis 1986.
"Les personnes massacrées étaient des civils, a-t-il affirmé. Des civils ont été directement massacrés sans aucun rapport avec la Première Guerre mondiale. Surtout avec le retrait des Bolchéviques russes de la région durant la guerre, les bandes arméniennes ont perpétré des massacres, et tout le monde le sait très bien."
Kurkcuoglu a déclaré avoir repéré 185 fosses communes en Anatolie, révélant que 519 000 Turcs musulmans ont été massacrés.
Le professeur a ajouté que des données consignées dans les archives russes, prouvent que les bandes arméniennes avaient massacré les Turcs musulmans dans ces régions.
Les allégations arméniennes sur les événements de 1915 font l'objet de plusieurs débats, surtout à l'approche du 24 avril, date marquant, pour les Arméniens, le centenaire de ces événements.
Dans ce cadre, une messe avait été organisée dimanche dernier à la basilique Saint-Pierre à Rome, "à la mémoire des Arméniens qui ont perdu la vie en 1915" en présence du président arménien Serge Sarkissian.
Le Pape François avait déclaré durant cette messe que "l'humanité a connu trois grandes tragédies au siècle dernier, dont celle considérée comme le premier génocide du XXème siècle, et qui a visé (...) les Arméniens."
De plus, le Parlement européen a adopté mercredi une résolution non contraignante mais symbolique, en faveur des allégations arméniennes.
"Le Parlement européen apprécie le message qu'a délivré le Pape François le 12 avril à l'occasion du centenaire du génocide arménien, dans un esprit de paix et de réconciliation", lit-on dans la déclaration qui qualifie de "génocide" les événements de 1915.
Les dirigeants de l'Etat turcs ont qualifié ces propos et cette résolution de "nuls et non avenus".