Le ministre turc de la Justice recommande à Fethullah Gulen de venir se défendre lui-même en Turquie
L’avocat de Fethullah Gulen, principal suspect dans les dossiers contre l'organisation parallèle, avait indiqué que son client est prêt à répondre aux juges depuis les Etats-Unis.

Ankara
AA - Ankara - Tuncay Çakmak
Le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, a déclaré qu’il serait plus juste que Fethullah Gulen, leader présumé de l’organisation étatique parallèle (FETO), qui vit aux Etats-Unis depuis de nombreuses années, vienne en Turquie pour répondre aux accusations qui lui sont adressées par la justice turque.
Bozdag a répondu, mercredi, aux questions des journalistes, à sa sortie du Palais de Justice d’Ankara.
Un journaliste a rappelé au ministre que l’avocat de Fethullah Gulen a indiqué que son client était prêt à répondre aux juges depuis les Etats-Unis dans l’affaire qui le concernent en Turquie.
Bozdag a déclaré qu’il serait préférable que l’accusé vienne se défendre en Turquie.
"Au lieu de se défendre par procuration, il serait plus juste qu’il vienne en Turquie, a-t-il dit. Les liaisons quotidiennes entre la Turquie et les Etats-Unis sont nombreuses, et son état de santé lui permet le déplacement. Qu’il vienne répondre lui-même aux accusations."
Concernant les propos du député du Parti Républicain du Peuple (CHP), Eren Erdem, qui avait affirmé qu’en cas de guerre entre la Turquie et l’Iran, il prendrait le parti de l’Iran, Bekir Bozdag a dénoncé ces propos qui, selon lui, sont «irrespectueux des électeurs».
«Que peut-on dire de tels propos, s’est-il interrogé. Tout d’abord ce sont les électeurs du CHP qui doivent les contester. C’est son chef qui doit s’y opposer. C’est honteux.»
"Ceux qui dans le passé disaient ‘les Mollah en Iran’, sont aujourd’hui des partisans de l’Iran", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Bozdag a rappelé que les propos de Eren Erdem sont généralement contradictoires, puisqu'il a déjà nié avoir affirmé à la télévision russe que la Turquie a fourni du gaz sarin à la Syrie.
«Les affirmations de ce député sont mensongeres et diffamatoires», a-t-il encore dit.
Bozdag est, par ailleurs, revenu sur les détentions des journalistes Can Dundar et Erdem Gul.
«Les journalistes actuellement emprisonnés dans notre pays ne le sont pas pour des activités de journalisme, ils le sont pour d’autres raisons», a-t-il rappelé. C’est pourquoi, il est essentiel d’analyser les accusations pour lesquelles ils sont détenus avant d’affirmer qu’il s’agit de violation de la liberté de la presse.»
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