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Le MAE azerbaïdjanais, Bayramov : "L'administration arménienne a une mentalité terroriste"

- Bayramov a souligné que "la présence arménienne [militaire] illégale sur le territoire azerbaïdjanais est une menace pour la région entière"

Nur Asena Gülsoy  | 06.10.2020 - Mıse À Jour : 06.10.2020
Le MAE azerbaïdjanais, Bayramov : "L'administration arménienne a une mentalité terroriste"

Baki

AA / Bakou

"L'administration arménienne a une mentalité terroriste", a déclaré le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jayhun Bayramov.

Le chef de la Diplomatie azerbaïdjanaise a accueilli son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, mardi à Bakou. Après une réunion, les deux ministres ont animé un point de presse conjoint.

Bayramov a remercié la Turquie pour son soutien total et déterminé face aux attaques arméniennes visant l'Azerbaïdjan depuis le 27 septembre.

Il a regretté le fait que le Haut-Karabagh est occupé depuis 30 ans et que les résolutions des Nations unies (ONU) visant à résoudre le différend ne sont pas appliquées.

Bayramov a ajouté que l'administration arménienne précédente avait tendance à faire prolonger le processus de négociations et que le Premier ministre Nikol Pashinyan, arrivé au pouvoir en 2018, a largement saboté ce processus.

"L'Arménie n'a aucune ligne rouge, a-t-il dit. L'administration arménienne actuelle a une mentalité terroriste. Ils n'ont aucune ligne rouge pour atteindre leurs objectifs. La présence arménienne [militaire] illégale sur le territoire azerbaïdjanais est une menace pour la région entière. Ils ont ciblé les civils dès le premier jour. Selon les données parvenues ce matin, nous avons 27 pertes et 143 blessés civils. Cette tactique n'est pas nouvelle, l'Arménie l'avait utilisée dans les années 1990 aussi."

Bayramov a souligné la position de son pays face à cette agression.

"Il faut assurer la sécurité de nos citoyens, a-t-il conclu. Les troupes militaires étrangères menaçant notre État, notre nation et la région doivent se retirer de notre territoire. Il faut assurer la paix et la stabilité. L'Azerbaïdjan n'a aucun problème avec les Arméniens qui habitent cette région. Le retrait des troupes arméniennes est une ligne rouge pour nous."

Les opérations lancées par les forces armées azerbaïdjanaises dans le but de reconquérir les territoires occupés se poursuivent, alors que l'Arménie poursuit ses attaques contre les zones résidentielles civiles.

Des affrontements frontaliers ont éclaté le 27 septembre lorsque les forces arméniennes ont pris pour cible des zones résidentielles civiles et des positions militaires azerbaïdjanaises, ce qui a entraîné des pertes en vies humaines.

- Le conflit du Haut-Karabagh

Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme étant celui de l'Azerbaïdjan.

Plusieurs résolutions des Nations unies, ainsi que de multiples recommandations d'organisations internationales, appellent au retrait des forces d'occupation.

Le Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) - co-présidé par la France, la Russie et les États-Unis - a été créé en 1992 pour trouver une solution pacifique au conflit, mais en vain, même si un cessez-le-feu a été convenu en 1994.

De nombreuses puissances mondiales, dont la Russie, la France et les États-Unis, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.

*Traduit du turc par Nur Asena Gülsoy

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