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Le champion du monde d'échecs, Kasparov critique l'administration Poutine pour les sanctions

Moscou a réagi au crash d'avion et le président russe a annoncé des sanctions, dont l'annulation unilatérale de l'exemption de visas dont bénéficiaient les ressortissants des deux pays et de l'achat de légumes et de fruits produits par la Turquie.

Ayşe Aktaş  | 02.12.2015 - Mıse À Jour : 03.12.2015
Le champion du monde d'échecs, Kasparov critique l'administration Poutine pour les sanctions

Ankara

AA - Ankara - Nur Gülsoy

Le treizième champion du monde de jeu d'échecs, Garry Kasparov, a critiqué l'administration russe pour les sanctions imposées à la Turquie.

Kasparov s'exprimait sur son compte Twitter, mardi: "Comme d'habitude, ce ne sont pas les actes de ses ennemis, mais les décisions économiques de Poutine qui nuisent le plus aux Russes".

Pour le maître du jeu d'échecs, l'interdiction des destinations touristiques turques et égyptiennes signifie que le marché du tourisme étranger est fini pour la plupart des Russes.

Garry Kasparov a critiqué l'administration Poutine de soutenir le président syrien Bachar al-Assad à tuer les civils, et de ne pas toucher Daech, en s'efforçant d'éliminer tous les groupes opposants.

"Il a été prouvé que al-Assad et Poutine ont des échanges commerciaux de pétrole à profits élevés avec Daech en Syrie", a-t-il déclaré. Ils ne s'intéressent pas aux peuples syrien ou russe. Ils s'occupent uniquement de l'argent et du pouvoir et de se maintenir".

D'après Kasparov, "Poutine qui avait bombardé ses propres villes durant son mandat de Premier ministre, n'hésitera pas à tuer les Syriens."

Dans son ouvrage intitulé "Winter is Coming" (L'Hiver s'approche), publié récemment, Garry Kasparov estime que Poutine a acquis du pouvoir à cause des politiques de l'Occident qui manquent de vision.

Kasparov reproche ainsi à l'Occident et à l'Administration américaine d'agir doucement face au comportement agressif de l'administration Poutine.

Pour Kasparov, la Russie est passée de la démocratie à la dictature avec l'arrivée de Vladimir Poutine à la tête de l'Etat en 1999. Selon lui, l'Occident qui ne l'a pas empêché, paie maintenant le prix de l'inaction, alors que Poutine devient une menace internationale.

Le 24 novembre, des avions de combat turcs ont abattu un avion de chasse russe de type SU-24, accusé d'avoir violé l’espace aérien turc près de la frontière avec la Syrie malgré les dix avertissements lancés en l'espace de cinq minutes.

L'avion russe s'est écrasé près de la ville à majorité turkmène de Bayirbucak, dans le Nord-ouest de la Syrie.

Moscou a réagi au crash de l'avion et le président russe Vladimir Poutine a annoncé des sanctions, dont l'annulation unilatérale de l'exemption de visas dont bénéficiaient les ressortissants des deux pays et de l'achat de légumes et de fruits turcs. 

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