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L'Ambassadeur de France en Turquie se réjouit de l'ouverture par l'AA d'un service en français

Laurent Bili a reçu l'Agence Anadolu à l'Ambassade d'Ankara et a expliqué l'importance de la francophonie en Afrique - Il a exprimé l'amour qu'il portait à Trabzonspor, à l'Anatolie, aux Turcs et à leur hospitalité

07.03.2014 - Mıse À Jour : 07.03.2014
L'Ambassadeur de France en Turquie se réjouit de l'ouverture par l'AA d'un service en français

AA - Ankara - Lorène Barillot

L'Ambassadeur a qualifié l'ouverture par l'AA d'un service de diffusion en français, qui cible notamment les pays de l'Afrique francophone, de "très heureuse initiative". L'Ambassade aussi travaille dans ce domaine : "nous expliquons à nos amis turcs qu'aujourd'hui le français ce n'est pas uniquement la France, la Belgique, la Suisse, ou le Canada mais que c'est aussi et surtout, demain, l'Afrique. Aujourd'hui vous avez un habitant de la planète sur 32 qui parle français, demain grâce à l'Afrique francophone ce sera 1 sur 15, en 2050, avec à peu près 500 millions de francophones sur le continent. Il était donc grand temps de faire une version en français de l'Agence Anatolie", a commenté Laurent Bili.

Quant à l'objectif de l'AA de devenir l'une des 5 meilleures agences du monde pour ses 100 ans, le diplomate s'est montré optimiste : "Pourquoi ce ne serait pas possible ? Il suffit de travailler. Je crois que l'Agence Anatolie a une bonne réputation, je crois aussi savoir que des partenariats sont possibles avec d'autres agences, j'espère aussi avec l'Agence France Presse ; avec une collaboration avec d'autres il n'y a aucune raison pour que les hiérarchies soient immuables et pour que l'Agence Anatolie ne puisse pas monter dans la hiérarchie des plus grandes agences du monde."

- "On peut avoir de vrais amis en Turquie, et cela n'a pas de prix" -

De manière plus générale, Laurent Bili a parlé avec bonheur de sa "rencontre" avec la Turquie : "quand je suis arrivé dans les années 1990 j'étais un jeune diplomate, j'avais deux enfants. Quand je suis parti j'en avais quatre, dont le petit Volkan et Tayfun. C'était des années où l'on a créé des amitiés durables, on a passé probablement les années les plus heureuses de notre vie, comme on peut l'être quand on est jeune diplomate, plus libre crééant des amitiés. C'est vrai que la Turquie a été un coup de coeur. Dans un livre de Sabahattiın Ali, il y a une formule - qui ressemble à la formule "parce-que c'était lui" de Montaigne - qui dit qu'"au premier regard, il s'est passé quelque chose". "Aşık oldum. Bu kadar" (en turc, "je suis tombé amoureux. C'est tout", ndlr)

"J'aime les couleurs de l'Anatolie", explique avec émotion le diplomate, qui y trouve "une luminosité absolument incroyable" et qui adore s'y promener. Ce qu'il y aime aussi, c'est "la tradition d'hospitalité qui y perdure", dont il raconte avoir encore fait l'expérience il n'y a pas très longtemps : "j'étais sur la route de Nevşehir, je me suis arrêté un peu au milieu de nulle part, pour prendre un thé avec ma famille. J'ai vu qu'il y avait du künefe et j'en ai demandé. Les gens étaient malheureux car le künefe était fini : je n'ai pas pu payer le thé. D'une certaine façon, il y avait un voyageur à qui l'on n'avait pas pu donner le künefe dont il rêvait donc on lui a offert le thé. Ce sont des choses que j'ai vécues plusieurs fois en Anatolie. J'ai été confronté à des problèmes de "kaçak mazot", par exemple, et le garagiste était tellement désolé qu'un Turc ait pu me faire une chose pareille qu'il n'a pas voulu me faire payer la réparation. Il y a quelque chose de très touchant dans cette tradition, dans cette gentillesse des gens d'Anatolie."

L'Ambassadeur, qui a posé sur quelques photos avec un maillot personnalisé de Trabzonspor, raconte qu'il est un supporter de ce club : "C'était surtout vrai en 2011 quand j'étais à Trabzon à Tömer pour donner un coup de peinture sur mon turc qui avait quand même vieilli entre les années 1990 et donc le retour en Turquie en 2011. C'était une année particulière car Fenerbahçe et Trabzonspor étaient au coude à coude pour la finale. Je crois qu'à Trabzon on continue à penser que Trabzon aurait dû gagner si il n'y avait pas eu des éléments extérieurs au sport qui avaient entâché ce championnat cette année-là."

"Les gens". Voilà ce que préfère Laurent Bili en Turquie : "à cause de ces amitiés profondes que j'ai créées ici. Il y a un goût en Turquie pour l'échange, pour la discussion, qui peut être intellectuelle ou pas. On peut avoir de vraies discussions en Turquie, on peut avoir de vrais amis en Turquie et cela ça n'a pas de prix."

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